(Par Ibrahima Diallo) Papa Camara, né en 1953 à Dakar, est décédé ce jeudi 4 janvier à 2h du matin à la clinique Doumbouya face à l’aéroport international de Conakry. C’est de la clinique Mahawa en face du Camp Samory sur la corniche Sud qu’il avait été évacué dans l’établissement où il a rendu l’âme.
Footballeur talentueux, certainement le plus spectaculaire de sa génération, il était capable de faire lever les foules à tout moment dans un match de Football dont il était le seul à avoir le secret, par ses gestes techniques et son habileté hors classe.
Plusieurs fois évacué pour des soins médicaux au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Maroc par le Port Autonome, Isto Keira et le Président de la Feguifoot Antonio Souaré. La mort aura finalement eu raison de lui aujourd’hui.
C’est une grosse perte pour la Nation guinéenne tout entière à laquelle il a rendu service toute sa vie durant.
C’est dans le quartier d’Almamya, non loin du Château d’eau qu’il a passé l’essentiel de sa jeunesse avant de fréquenter le lycée du 2 août où il s’est inscrit à la faculté de droit de l’institut polytechnique de Conakry pour étudier la magistrature.
Sportif polyvalent, c’est par le basket-ball qu’il commencera, d’où ses longues enjambées même sur le terrain de football avec son regard périphérique sur l’ensemble du jeu.
Il a fait partie de l’équipe de jeunes Footballeurs qui étaient en Hongrie en début des années 70 pour une formation, suite à laquelle il s’imposera définitivement avec des jeunes comme Bernard Sylla,Feu Bangaly Sylla,Feu Mory Koné,Feu Manet Garincha tous décédé.
C’était lui le capitaine du Hafia au moment du triplé continental et qui aura l’insigne honneur de brandir le trophée Kwamé N’Kruma avant de le remettre au President Ahmed SEKOU Touré dans un stade du 28 septembre délirant de joie.
C’est le lieu d’appeler l’autorité nationale à avoir un regard sur le reste de ceux de ses fils qui ont fait la grandeur du pays, et qui meurent à petit feu dans la désolation et le besoin.
Un grand merci à toutes les personnes de bonne volonté qui ont utilisé leurs moyens propres pour l’assister, la nation devra être reconnaissante. Car, parfois le jugement de l’histoire est très sévère face à l’ingratitude et au manque de considération pour ceux qui ont porté le pays à son niveau de reconnaissance internationale le plus élevé.
Paix à son âme.
Ibrahima Diallo