La semaine dernière, une compatriote guinéenne a trouvé la mort à Marrakech, au Maroc, dans des circonstances non encore élucidées.
Depuis, l’affaire fait grand bruit et alimente les débats à Conakry. Ce jeudi, dans l’émission les ‘’Grandes gueules’’ de la radio Espace Fm, la mère de la victime a accusé le consul de la Guinée au Maroc de vouloir leur retirer une somme de quarante millions pour dit-elle, les frais de rapatriement du corps de sa fille.
Pour en savoir beaucoup plus dans cette affaire, la rédaction de Mosaiqueguinee.com est entrée en contact avec le Consul.
- Bah Mamadou Diouldé a démenti toutes les accusations faites à son encontre et souligne avoir été vraiment clair avec la famille du défunt.
« Quand sa mère m’a appelé, je lui ai dit que l’autorisation de prendre le corps a été donnée. Elle m’a répondu qu’elle souhaite voir le corps de sa fille. J’ai répondu que ça coûte cher. Elle répond ‘’Dieu est grand’’. Je lui ai précisé que ce n’est pas l’ambassade qui s’occupe du rapatriement, mais qu’il y a les pompes funèbres, une structure officielle marocaine qui le fait. J’ai parlé par la suite avec l’oncle de la victime et l’artiste 2 Diaby pour leur dire que la structure fait le rapatriement à quarante mille dinars, ce qui équivaut à au moins six mille euros. Je leur ai même proposé de les passer le numéro de cette structure pour qu’ils en discutent. Ce qui fut fait et le chef de cabinet du ministère des affaires étrangères m’a rassuré avoir remis le contact à la famille de la défunte. Si la famille s’est permise d’aller à la radio Espace pour dire ce qu’elle veut, je suis vraiment désolé », dit-il.
Le Consul de la Guinée au Maroc a par ailleurs précisé toutes les démarches qu’il a eu à mener depuis qu’il a été informé de la mort tragique de notre compatriote.
« Dès que j’ai été informé, je me suis aussitôt rendu à la police pour savoir ce qui s’est réellement passé, mais elle m’a fait savoir que la fille a sauté d’elle-même. Comme cela ne me paraissait pas clair, je me suis rendu à Marrakech au domicile où la fille est morte, à plus de 600 kilomètres. Quand je suis rentré dans la maison, un téléphone qui était dans un sac, a sonné, je l’ai même toujours avec moi actuellement. C’est sur ce téléphone je suis entré en contact avec sa jeune sœur qui vit à Paris, ainsi que son oncle et son beau-frère pour leur annoncé le décès. Et après, j’ai pris langue avec la mère de la victime. Je suis reparti le lendemain à nouveau vers la police qui m’a dit que l’affaire sera transférée chez le procureur et là aussi, je m’y suis rendu et quand le suspect a été déféré, ils nous ont dit de prendre le corps. Ce que je n’ai pas accepté parce qu’il n’y avait rien de clair », souligne le consul.
A noter que cette affaire n’est pas la seule à laquelle est confrontée l’ambassade Guinéenne au Maroc.
Le consul fait état d’une trentaine de corps en attente de rapatriement.
Abdourahamane Diallo