Dans leur dynamique effrénée visant à améliorer l’employabilité et l’emploi des jeunes guinéens par des programmes de développement en compétences ciblés, les cadres pilotant le projet BOCEJ (Booster les Compétences pour l’Employabilité des Jeunes) ont dans le cadre de ce qu’ils appellent la composante 2 reçu ce lundi, 22 janvier à l’AGUIPE ( Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi) les 117 présélectionnés qui doivent aller en stage d’emploi dans les entreprises guinéennes.
Ces jeunes ont été aléatoirement choisis dans un lot de 1008 enregistrés dans la base de données. Ce choix aléatoire vise à garantir disent-ils l’égalité de chance à tout le monde. Et pour s’en rassurer, dira le Directeur général de l’AGUIPE, l’équipe qui a fait ce travail s’est fait assister par un Huissier.
S’adressant à ces jeunes, Sékou Mara les charge d’être les porteurs de messages auprès de leurs amis qui n’avaient pas cru en la faisabilité de ce projet et ont par voie de conséquence refusé de s’enregistrer. Il ajoute que ce stage ne garantit pas l’emploi à terme, ce sont les compétences et le comportement qui détermineront l’insertion du stagiaire ou son remerciement.
« Vous partez en stage d’emploi dans les différentes entreprises, mais cela ne garantit pas votre emploi, même si notre grand souhait est qu’il en soit ainsi, mais c’est plutôt les compétences dont vous ferez preuve et votre comportement qui le détermineront », a déclaré Sékou Mara.
Mais ces jeunes, avant de se rendre dans les différentes entreprises pour leurs stages bénéficieront d’un encadrement qui sera axé sur l’attitude à adopter dans une entreprise et sur le code du travail.
L’un des bénéficiaires nous confie que s’il a eu aujourd’hui où faire son stage, c’est grâce à ce projet, car il dit avoir auparavant frappé à quasiment toutes les portes sans succès.
Lancé en 2015 par le Président de la République, le projet BOCEJ qui relève du ministère de la jeunesse, est une réponse du gouvernement guinéen à la problématique de l’emploi des jeunes financés par la Banque Mondiale. Le gestionnaire de ce projet explique cette volonté du gouvernement par les résultats d’une étude menée et qui a révélé que 61 % de jeunes guinéens diplômés ont du mal à accéder à l’emploi.
Devant cette première cohorte de jeunes en liesse, Thierno Iliassa Baldé leur dit que la réussite de ce programme pilote dépend en grande partie de leur comportement et cela conditionnera sa poursuite ou non.
« Vous avez été choisis parmi tant d’autres et ce de façon aléatoire, ça veut dire qu’il y a beaucoup d’autres jeunes qui attendent de saisir une telle opportunité comme vous. Vos comportements feront que les entreprises partenaires continuent ou non à prendre d’autres jeunes en stage parce qu’elles ne sont pas obligées. C’est vous qui allez faire que d’autres jeunes puissent bénéficier de ce programme. », prévient Thierno Iliassa Baldé, gestionnaire du projet.
Le projet BOCEJ, dans sa composante 2 qui est un programme d’éducation à l’emploi vise à faciliter l’accès des jeunes à une formation fixée sur l’emploi dans les domaines professionnels, techniques et ou des compétences de base de l’employabilité. Tout porte alors à croire que ce premier ne sera pas le dernier. D’autres jeunes déjà enregistrés dans sa base de données seront tirés incessamment.
SaaMomory KOUNDOUNO