Le syndicaliste Aboubacar Soumah, meneur de la grève de novembre dernier a été récemment exclu du SLECG, alors qu’il menace de relancer la même grève qu’il avait suspendue après l’implication des leaders religieux.
Mais le principal concerné qualifie cette exclusion de non-événement, car il dit toujours jouir de toute sa légitimité.
Joint au téléphone ce vendredi 19 janvier, par la rédaction de Mosaiqueguinee.com, le juriste Mamady 3 Kaba s’est prononcé sur la question. Pour le juriste, la légalité ou l’illégalité de cette exclusion ne peut être déterminée que par la lecture des textes régissant la structure syndicale.
« Pour établir la légalité ou l’illégalité de l’exclusion d’Aboubacar Soumah du SLECG, il faut obligatoirement se rapporter aux statuts et règlements intérieurs de cette organisation syndicale. Il faut lire les dispositions statutaires, pour se rendre compte, comment et dans quelles conditions on peut exclure un des membres », précise-t-il.
Mamady 3 Kaba ajoute par ailleurs, qu’Aboubacar Soumah peut se prévaloir de saisir les instances compétentes en la matière.
« Si ce n’était pas la situation conflictuelle, Aboubacar Soumah qui se sent maintenant victime d’une exclusion illégale, pouvait saisir l’inspection générale du travail ou le tribunal du travail. Mais maintenant qu’il y a une telle situation, il peut se baser sur sa légitimité et ne pas reconnaitre la décision d’exclusion », a laissé entendre le juriste Kaba.
Il regrette toutefois, le fait que de part et d’autre, on ne cherche pas à résoudre cette crise qui gangrène le système éducatif depuis quelques mois.
« Au lieu qu’on s’intéresse à la résolution de cette question concernant la grève et dont la date butoir arrive à terme le 31 janvier, on vient encore exclure ces membres. Ce qui vient encore aggraver la situation. Le mot d’ordre a été suspendu par Aboubacar Soumah. Est-ce qu’étant suspendu, c’est l’autre bureau qui va prendre faits et causes pour continuer les négociations ? Ce sont des questions qui restent posées », conclu le juriste.
A cette allure, cette nouvelle crise qui se dessine s’annonce très alambiquée et elle pourrait aussi compliquer la donne si la grève prévue pour le début du mois de février a lieu.
Abdourahamane Diallo