Plus de six cents (600) chauffeurs qui roulent à la carrière de Kagbélen dans la préfecture de Dubréka, sont en grève depuis six (6) jours.
Ce lundi 08 janvier 2018, une reporter de Mosaiqueguinee.com s’est rendue sur les lieux pour en savoir plus.
Ce mouvement, d’après ses meneurs, est lié à l’augmentation de la taxe à payer pour le chargement du sable et du granite.
«Nous qui chargeons dans la carrière, nous avons reçu tous un ticket de 20 mille, nous avons accepté cela très difficilement. Auparavant, c’était 20 mille par jour, mais maintenant, c’est 20 mille par voyage. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de garer nos engins jusqu’à nouvel ordre. Nos recettes sont minimes. Parfois, nous pouvons aller à la carrière sans qu’on gagne même 100 mille. Ils nous demandent de payer 50 mille, c’est très difficile pour nous », explique Mamadou Saidou Baldé.
C’est cette augmentation jugée excessive qui a amené ces chauffeurs à arrêter momentanément leur boulot. Ils disent choisir la meilleure manière et qui est responsable d’après eux puisqu’ils se sont résolus à rester tranquilles sans aller dans la rue pour exprimer leur désapprobation de cette nouvelle décision.
De fil en aiguille, les chauffeurs grévistes se sont rendus à l’évidence que cette décision serait venue du préfet de Dubréka, en lieu et place du ministre du commerce.
« Ce qui nous a regroupés ici aujourd’hui, c’est parce que nous nous sommes rendus compte que ce n’est pas le ministre du commerce qui nous a adressé ce courrier, il provient du préfet de Dubréka. Car selon notre enquête, c’est seulement ici qu’on a augmenté cette taxe », nous explique Ousmane Diallo, conducteur.
Cette grève qui perdure a déjà commencé à se ressentir sur d’autres activités qui sont liées à la mobilité de ces chauffeurs grévistes.
« Depuis 6 jours, toutes mes activées tournent au ralenti et cela est lié à la grève des conducteurs des gros engins qui transportent le sable et le granite pour moi. Je vous assure que ma famille souffre actuellement, donc je prie les autorités d’enlever la taxe qu’elles viennent à peine d’ajouter », a plaidé Mohamed Lamine Camara, confectionneur de briques à Yimbaya dans la commune de Matoto.
Pour l’heure, aucune négociation n’est ouverte avec les grévistes afin de trouver une issue favorable à ce mouvement.
Ramatoulaye Diallo