Alors que les arrestations se poursuivent dans le dossier de kidnapping du doyen des commerçants, de sources dignes de foi, nous apprenons que la famille avait bel bien payé une partie de la rançon s’élevant à deux milliards de francs guinéens.
Notre informateur nous explique que c’est au cinquième jour de son enlèvement que les ravisseurs ont demandé à la famille de payer une rançon de quatre milliards de francs guinéens. Mais la famille ne réussira qu’à payer une partie. La stratégie adoptée par les ravisseurs démontre à suffisance qu’ils sont très proches du kidnappé. Notre interlocuteur le confirme d’ailleurs.
« Puisque le cerveau des ravisseurs habite juste derrière la cour d’Elhadj Doura, c’est alors quelqu’un qui connaît tous les membres de la famille. C’est ainsi qu’ils ont exigé que ce soit un membre de la famille désigné par eux qui parte déposer cet argent. Ce dernier paraissant très naïf et peureux à leurs yeux, c’est certainement pour cette raison que le dévolu a été jeté sur lui », conclut notre informateur qui requiert toujours l’anonymat.
Après avoir reçu toutes ces instructions, la famille se résout à verser l’argent aux ravisseurs. Voici alors le film de payement de cette somme d’argent qui s’élève à deux milliards de francs guinéens.
« Ainsi, ils l’ont fait d’abord partir à Kaloum, de là, ils l’ont appelé pour se rendre au kilomètre 36. Peu après, on l’oblige d’entrer dans un maquis, soudain, il est invité à marcher pour voir s’il n’est pas suivi, c’est après ce marathon bien planifié par les ravisseurs qu’ils lui ont dit d’aller à Lambandji tard la nuit. Là, alors qu’il faisait tard, il reçoit un nouvel appel l’invitant à se coucher à plat-ventre. Et c’est ainsi que les ravisseurs sont parvenus à lui retirer le sac qui contenait la forte somme d’argent », relate notre interlocuteur.
Notre informateur nous confie qu’il constatait en revanche la présence permanente des véhicules et des motos avec des hommes en uniforme et des civils qui le suivaient de près durant son parcours ponctué d’indications.
Ce qui paraît saisissant dans cette affaire, c’est qu’à en croire notre sources, les kidnappeurs avaient très tôt exigé à la famille de n’associer aucune autorité civile, sécuritaire ou militaire à cette démarche sinon, ils tueraient son papa.
Nous y reviendrons
Focus mosaiqueguinee.com