Les ressortissants guinéens à Bruxelles étaient ce mercredi 10 janvier 2018 devant leur ambassade. Objectif, réclamer la libération immédiate d’El hadj Abdourahamane Diallo kidnappé depuis le mois de décembre 2017 et protester contre l’injustice qui sévit en Guinée.
Munis de leurs pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Forces de l’ordre et sécurité complices ; Investisseurs kidnappés en Guinée ; populations kidnappées puis massacrées », les manifestants ont très tôt rallié ce mercredi l’ambassade de la Guinée à Bruxelles pour dénoncer ce dont sont victimes les Guinéens surtout exiger la libération d’El hadj Doura Diallo.
« Nous sommes là aujourd’hui pour le cas d’El hadj Abdourahamane Diallo, car jusqu’au moment où on vous parle, personne ne sait où il se trouve, donc c’est pour dénoncer cela et l’insécurité en Guinée que nous somme réunis ce matin ici à Bruxelles devant l’ambassade de la Guinée », nous a confié Abdoulaye Billo Diallo, leur porte-parole.
Les ressortissants guinéens vivant pour la plupart en Belgique s’en prennent à l’Etat qu’il qualifie d’inerte face à son rôle régalien et dont ils soupçonnent d’être complice de cette affaire de kidnapping.
« L’Etat guinéen ne joue pas son rôle, nous avons un gouvernement voyou, c’est pourquoi nous assistons aujourd’hui en Guinée à des cas de kidnappings ciblés, car ce sont seulement les commerçants qui ont de l’argent qui sont kidnappés et après on demande une somme inimaginable. L’Etat guinéen est aussi complice de cette affaire, car il n’a fourni aucun effort pour trouver ou attraper ces kidnappeurs », s’insurge Abdoulaye Billo Diallo.
Ces ressortissants guinéens résidant à Bruxelles comptent après cette marche, rédiger un mémorandum et le soumettre aux autorités guinéennes vivant à Bruxelles, mais aussi à l’Union Européenne (UE).
Aissata Barry