Cher(e)s Guinéenne(s) et Guinéen(s).
Une année finit, une autre commence.
A cette heureuse occasion, je voudrais souhaiter bonne et heureuse année 2018 pour le bonheur de toutes et de tous. Que ce nouvel an soit pour l’ensemble des compatriotes une année d’actions et de résultats vers la construction d’une Nation forte et prospère.
Mes cher (e)s sœurs et frères guinéen(e)s, pour que ces vœux que je formule du fond de mon cœur pour tous les compatriotes se réalisent, il est indispensable que chacun à travers un engagement ferme joue franchement sa partition de citoyen responsable.
Ainsi, le rôle de la société civile doit être encore plus stratégique et opérationnel sur tous les fronts pour stimuler par des actions concrètes l’engagement citoyen. Car, il faut rappeler que ce sont les sociétés civiles qui ont arraché les indépendances politiques en Afrique. Elles devront œuvrer pour donner aux africains l’indépendance économique sans laquelle le continent africain continuera à s’engouffrer dans la pauvreté et l’éternelle dépendance.
De façon plus ciblée et concernant le cas guinéen, la société civile doit s’engager à œuvrer pour :
Etre une force de solution en protégeant le citoyen et en défendant l’Etat (en termes de :
– Vulgarisation des textes de lois en vigueur en République de Guinée durant toute l’année 2018, – Identification des vrais problèmes dont souffre notre Nation pour s’attaquer non pas aux effets et aux conséquences de ces problèmes mais à leurs causes,
– Eradication des querelles internes de leadership pour des intérêts égoïstes,…).
A cet effet, comme première action, la vulgarisation du nouveau code électoral dans toutes les localités du pays devra être de mise ;
Exercer le contrôle citoyen sur toutes les actions de développementde notre cher pays et, en particulier, sur celles de nos Gouvernants.
En ce qui concerne le Président de la République, je voudrais respectueusement solliciter auprès de lui qu’il définisse clairement sa vision, avec des objectifs et des indicateurs précis, qui devront être et partagés non seulement aux membres du Gouvernement, mais à toutes et tous les guinéen (e) s afin d’en faciliter l’appropriation individuelle et collective.
Pour ce faire, il est urgent que nous revoyions notre Programme National de Développement Economique et Social (PNDES), censé être le guide de développement de notre Cher pays, en prenant en compte le point de vue du pauvre paysan qui nourrit sa famille et qui doit naturellement contribuer au développement de ce pays. Il est aussi important de prendre en compte les questions de sécurisation de nos terres et promouvoir l’agro écologie/agriculture bio pour réduire l’utilisation des produits chimiques qui ont des répercussions néfastes sur la santé de nos communautés.
Aussi, la question de l’Education nécessite une analyse pointue, car réduire le nombre d’admis dans les examens nationaux n’est pas synonyme de réussite. En termes de proposition, je voudrais proposer aux autorités éducatives de la Guinée d’imposer un calendrier scolaire qui démarre en fin saison sèche et se termine en milieu saison sèche et aussi revoir le contenu du programme enseigné qui a fait trente ans sans révision et qui ne s’adapte plus aux réalités; d’où la nécessité d’intégrer les cours de production agricole et d’ d’entreprenariat à partir du secondaire et revoir les cours d’instruction civique.
Comme le disait l’autre, « si tu fais quelque chose pour moi sans moi, tu le fais contre moi ».
Au courant de ce premier trimestre, nous pourrons organiser des ateliers de réadaptions
/révision du PNDES sur toute l’étendue du territoire Nationale, bien étant que les soi-disant ateliers de validation ont été organisés dans les régions et qui ont réunis quelques cadres, mais moins représentatifs, car les communautés n’ont pas été associées encore moins être informées.
Monsieur le Président, l’une des difficultés majeures de notre développement est que nos textes ne reflètent pas les réalités (c’est-à-dire qu’ils ne prennent pas en compte les réalités sociales, culturelles, économiques et environnementales).
J’exhorte également la classe politique, d’être un contrepouvoir réel :
En suivant toutes les actions du Gouvernement, en encourageant les bonnes actions et en dénonçant les faiblesses et proposer des solutions idoines ;
En privilégiant le dialogue ; car le pouvoir n’est qu’une succession infinie de régimes les uns après les autres, rien n’étant éternel ;
En contribuant efficacement à la consolidation de la démocratie et au Renforcement des Institutions de la République.
Avant de terminer mes propos, je voudrais qu’on accorde une pensée à nos devanciers qui ont consenti d’énormes sacrifices pour nous léguer les acquis actuels que chacun de nous doit absolument contribuer à sauvegarder.
Pour finir, je dirai déjà que l’année 2018 est une réussite car elle est une année électorale de proximité (communale/communautaire et législative). Attention chers compatriotes, pour éviter que cette opportunité ne soit jetée à la pâture de l’histoire sans effet sur l’amélioration des conditions de vie de notre chère Nation, les guinéens pour l’amour de notre pays et de toutes nos localités, doivent choisir leurs responsables sur la base des critères de compétentes, en s’assurant que les personnes choisies sont ceux à même de défendre au mieux les intérêts de la localité même s’ils sont nos adversaires.
Je vous remercie !!!
Mamadou Saliou CAMARA
Activiste de la Société Civile Guinéenne
Email : camarasaliou43@yahoo.fr