Le bras de fer entre le syndicaliste théoriquement exclu du SLECG et les autorités guinéennes prend d’autres proportions. Depuis le début de cette semaine, de folles rumeurs faisant état de la prise d’une décision par le ministre de l’éducation nationale envoyant le syndicaliste Aboubacar Soumah à la retraite anticipée, circulent avec tous les effets dans la cité.
Interrogé sur la question ce mercredi 24 janvier 2018 par nos confrères de radio Espace FM dans l’émission les Grandes Gueules, Aboubacar Soumah qui dit avoir entendu ces rumeurs, déclare que celles-ci ne sont pas confirmées pour le moment. Selon lui, même si cette décision arrivait à être confirmée, il n’y obtempérera point.
« Ces rumeurs-là, moi je les entends à travers les informations qu’on nous donne, à travers les réseaux sociaux et certaines radios. Mais pour le moment, il n’y a pas de confirmation. J’ai vu un acte qui est pris par le ministre de l’éducation nationale et les enseignants m’ont fait voir cette copie hier, me mettant à la disposition de la fonction publique. Le ministre ignore les textes puisque moi, je suis du cadre unique de l’éducation, on ne peut pas me faire quitter l’éducation pour une autre corporation. Je suis presqu’en fin de carrière, il me reste trois (3) ans. Ce n’est pas normal, un ministre ne doit pas travailler comme ça. Ce n’est parce que nous sommes dans un processus de grève, qu’il prenne des actes comme ça. Pour nous, ça c’est nul et de nul effet parce que c’est une décision erronée. Même si on officialisait cette décision, je ne vais pas y obtempérer parce que nous sommes en période de lutte, Nous avons engagé un mouvement et je suis syndicaliste », a déclaré Aboubacar Soumah, se tenant ainsi droit dans ses bottes.
Il faut rappeler que l’homme qui avait mené et suspendu la grève des enseignants en novembre et décembre derniers grâce à l’implication des religieux, ne cesse de menacer de reprendre cette dernière à partir de février prochain. Parlant de date exacte pour la reprise de cette grève que les autorités cherchent tant bien que mal à étouffer à tout prix, le syndicaliste déclare que cela sera décidé au congrès prévu le vendredi 26 janvier 2018. Un congrès qui d’ailleurs, il faut le rappeler, s’annonce très imminent.
Mamadou Sagnane