L’exclusion du syndicaliste Aboubacar Soumah des rangs du SLECG et de l’USTG par le camarade Louis M’Bemba Soumah fait renaître les tensions internes entre les membres des deux centrales syndicales.
A la suite de la décision relative à son exclusion du SLECG, Aboubacar Soumah qui, il faut le rappeler avait été à la base de la grève des enseignants au mois de novembre dernier a dans sa réplique qualifié ses détracteurs de corrompus, car ayant d’après lui reçu de l’argent. Il avait même évoqué une somme de 100 000 000 GNF (Cent millions de francs guinéens) de la part de l’Etat pour le déstabiliser.
Interrogé ce jeudi 11 janvier 2018 sur cette accusation par un reporter de Mosaiqueguinee.com en marge de l’ouverture du congrès de la Fédération Syndicale Libre de Travailleurs des Transports et Entretien Mécanique de Guinée (FESYLITEM-GUI), Louis M’Bemba Soumah a répondu que ce sont des histoires et que c’est une subvention qu’ils ont reçue.
« Les syndicats sont subventionnés comme les journalistes. Nous avons reçu une partie des subventions que nous allons utiliser pour aller sensibiliser les travailleurs et les informer de ce qu’on a eu dans le protocole d’accord. C’est une subvention normale. Alors, je ne vois pas comment est-ce qu’on peut dire qu’on nous a donné de l’argent. Qui va nous donner de l’argent pour faire quoi ? Ce sont des histoires », a répondu le secrétaire général de l’USTG.
De l’avis de moult observateurs, cette surprenante exclusion risque de plonger le pays dans une nouvelle crise, car les deux groupes vont à n’en point douter se lancer dans une démonstration de force et de légitimité sur le terrain, ce au grand dam des élèves guinéens notamment les candidats aux différents examens nationaux. Aboubacar Soumah promet déjà la relance dès la première semaine du mois de février prochain la grève qu’il avait suspendue en décembre dernier.
Mamadou Sagnane