Arrêtés et mis sous mandat de dépôt le 06 novembre dernier, le procès du jeune Issiagha BARRY et de son coaccusé Mamadou Gando BARRY, s’est ouvert ce mardi 09 janvier 2018 au tribunal de première instance (TPI) de Mamou.
Les deux amis sont poursuivis pour abus de confiance et escroquerie, au détriment de Madame Mariama KEÏTA, marchande et domiciliée au quartier Simbaya (Conakry).
Tout a commencé quand Amadou KEÏTA (fils de la plaignante), vivant en Algérie, a voulu envoyer de l’argent à sa maman à Conakry. C’est ainsi qu’il a rencontré Issiagha, l’accusé, qui à l’époque vivait aussi en Algérie. Ce dernier lui a dit qu’il connaissait quelqu’un de confiance en Guinée, un certain capitaine SOW, à qui il pouvait transférer l’agent.
« C’est ainsi que j’ai appelé Gando, le coaccusé pour lui dire que si quelqu’un l’appelle au téléphone, de dire qu’il s’appelle Capitaine SOW. Quand Amadou KEÏTA m’a donné l’argent, 200 mille dinars, équivalant à la somme de 9. 500 000 francs guinéens. J’ai transféré 5.500 000 francs guinéens à Gando (Capitaine SOW). Le reste de l’argent, je l’ai gardé avec moi », explique Issiagha BARRY.
Des révélations que Gando balaye d’un revers de main. Il soutient à la barre n’avoir pas reçu de l’argent de la part de Issiagha.
« Il (Issiagha ndlr) m’avait tout de même dit que quelqu’un allait m’appeler au téléphone et que je devais dire que c’est moi capitaine SOW », a-t-il reconnu.
Appelée à la barre pour donner sa version des faits, la plaignante dira que son fils Amadou Keita, l’avait donné le numéro de Gando auprès de qui, elle devait récupérer une somme de 300 000 dinars ( près de 15 millions de francs guinéens). « Quand je l’ai appelé, j’ai demandé si c’est capitaine SOW, il (Gando) m’a répondu que c’est bien lui. Après il m’a dit qu’il allait me rappeler à 15 heures. Mais depuis ça, son numéro est resté éteint », a dit Mariama KEÏTA..
Alpha Issiagha soutient mordicus que c’est 200 000 dinars qu’il a reçus de la part de Amadou KEÏTA au lieu de 300 000 dinars. « On avait d’ailleurs fait un papier qu’il (Amadou KEÏTA) a lui-même signé », a-t-il fait savoir au tribunal.
C’est sur ces propos que le président du tribunal a renvoyé l’audience au 16 janvier prochain, pour permettre à l’accusé Issiagha BARRY de fournir la preuve sur la valeur du montant qu’il a reçu.
Mahmoudou Barry, pour Mosaiqueguinee.com