Selon les occupants de la Cite des fonctionnaires située au quartier Coléah, dans la commune de Matam juste en face du ministère de la sécurité, ce lundi, 12 février 2018 aux environs de 10h, deux huissiers de justice accompagnés de trois (3) gendarmes sont venus leur soumettre un écrit dans lequel il leur est demandé de quitter la Cité Police dans sept (7) jours. Ce sont deux cités situées côte à côte.
Sur ce papier où il est mentionné « congé par exploit », il est indiqué à l’intention des occupants, que faute de quitter dans une semaine, l’Etat se réservera le droit de procéder à leur expulsion forcée sans dédommagement.
Mais, selon Mohamed Kamissoko, un des occupants des lieux, ils sont 75 familles qui s’y sont établies depuis des décennies. Il annonce qu’ils iront à la rencontre des autorités compétentes pour tirer cette affaire au clair.
« Ces huissiers accompagnés de gendarmes sont venus avec des documents disant que nous devrons quitter nos bâtiments dans une semaine. Je leur ai demandé si c’est le patrimoine bâti qui l’a dit ou bien c’est le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire. Ils m’ont dit que c’est le ministère. Mais nous, nous relevons du patrimoine bâti, qui est lui, rattaché à la présidence. Et mieux, nous, nous n’occupons pas la cité police comme ils l’ont fait savoir dans leur papier. Nous sommes à la cité des fonctionnaires où nous vivons depuis plus de 45 ans. (…) Mais à notre fort étonnement, sur le courrier qu’ils nous ont déposé, on ne voit ni la signature du Président de la République, ni celle du ministère de l’habitat, encore moins celle du directeur national du patrimoine bâti public. Il n’y a que la signature et le cachet d’un des huissiers du nom de Me Moriba Nieba. On ne comprend pas cela », *nous a confié Mohamed Kamissoko, apparemment embarrassé par cette annonce.
Poursuivant, cet habitant qui annonce qu’ils se mobiliseront dès demain pour aller à la rencontre des responsables du patrimoine bâti. Il ajoute qu’ils porteront également plainte contre ces huissiers de justice.
« Le matin, quand ils ont envoyé le papier, j’ai appelé monsieur Aboubacar Camara, le chargé de cette zone. Il m’a dit qu’il n’est pas du tout informé de ce courrier. Nous allons porter plainte contre ces huissiers-là. Nous comptons nous mobiliser dès demain pour aller rencontrer le patrimoine bâti public », a conclu Mohamed Kamissoko.
Dossier à suivre…
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