La Guinée dans l’attente pesante des résultats des élections communales du 04 février. Dans cette perspective, à mesure que les jours passent, à mesure que les chiffres sanctionnant ces consultations, tombent au compte-goutte, le voile se lève peu à peu sur les agissements, mais aussi les manœuvres et autres déclarations incendiaires, préjudiciables à la paix, qui ont ceux de l’UFDG, de ses dirigeants et de certains de ses candidats.
En l’espèce, le moins qu’on puisse dire, est que le parti d’El Hadj Cellou Dalein Diallo, comme à son habitude, a aussi fait dans la fraude électorale et s’est illustrée, par moments par des propos irresponsables, appelant ou encourageant la violence.
Les faits ci-dessous sont constatés partout où l’UFDG s’est sentie battue par le RPG-AEC. Sauf cas spécifique de l’Axe Le Prince (commune de Ratoma) où les violences visent toujours à empêcher la mobilité des citoyens.
Axe Le Prince : Véhicules caillassés, citoyens (passants) violentés en fonction de la question ‘‘Vous êtes de quelle ethnie ?
Kindia : Les évènements de Linsan et de Souguéta : véhicules caillassés et routes barricadées pour empêcher la circulation.
Au centre-ville également, les militants de l’UFDG sont à la base des violences qui ont causé la mort d’un citoyen.
Dinguiraye (Kalinko) : Cases incendiées (06 nourrissons tués), suite à l’appel aux violences d’un candidat de l’UFDG.
Il en est de même à Dabola, où l’UFDG refuse d’être battue par le RPG-AEC, le parti a appelé ces partisans à la violence.
Pita (Timbi-Madina) : Moussa Parat Diallo, président de la Fédération des planteurs de la pomme de terre, est accusé d’être le parrain de la fraude électorale, organisée et mise en œuvre par l’UFDG à Timbi-Madina. Le RPG-AEC a porté plainte à Pita pour :
- Recyclage d’anciennes cartes d’électeurs,
- Utilisation massive du vote par procuration,
- Empêchement et intimidation des délégués du RPG-AEC d’accéder aux bureaux de vote,
- Déplacement des urnes pour des fins de bourrage,
- Corruption du président de la CESPI de Timibi-Madina.
Moyenne Guinée : Dans les fiefs de l’UFDG, le parti a basé sa stratégie de fraude sur les votes multiples et le vote des mineurs.
Quid des propos appelant à la violence, de Cellou Dalein Diallo et de ses candidats ?
Cellou Dalein Diallo : En tournée post-électorale dans les communes et quartiers de Conakry, Cellou Dalein tient des propos appelant à la révolte. Extraits…
« Les résultats que nous sommes en train de diffuser sont issus des urnes. Si vous entendez parler de la vérité des urnes, c’est bien ces résultats parce que chaque chiffre est appuyé par un PV dûment signé par les personnes habilitées. Alors nous allons tous nous mobiliser pour défendre la vérité des urnes parce que ça, c’est la vérité des urnes. (…) Si les commissions administratives accomplissent leur sale besogne sous l’effet de la corruption ou de l’intimation, il faut vous mobiliser et prendre la rue parce qu’on n’a pas d’autre choix. »
Sorel Bangoura, candidat UFDG de Matam : « En tant qu’élu, je demande au peuple de se lever (…) Parce que toutes les institutions républicaines inféodées se sont impliquées dans ces élections, y compris le chef de l’Etat, afin que son parti gagne. Tout ça, pour une histoire de 3e mandat… Tout le monde est en fête et on demande le départ d’Alpha Condé, par ces élections. Les résultats sont déjà connus. »
Ce genre de propos et d’autres plus graves, venant de l’UFDG, de ses cadres et dirigeants, on peut les multiplier à l’envi.
Comme on peut alors le constater, ce parti est loin de tout reproche, en matière de discours et d’actes violents ou appelant à la violence, depuis la tenue de ces communales.
Il pourrait ainsi être tenu pour responsable en partie d’une éventuelle dégradation du climat social et de la paix en Guinée, au cas où…
La nation observe chaque acteur et l’histoire jugera !
Soriba Soumah, citoyen