Après de nombreuses communications que lui-même et d’autres responsables de l’UFDG avaient faites sur l’annulation de certains procès-verbaux de bureaux de vote et d’autres irrégularités constatées, Cellou Dalein Diallo était encore cet après-midi face à la presse pour exhiber des preuves et porter de nouvelles accusations contre l’organisation des communales du 04 février 2018.
En réalité, a affirmé le chef de file de l’opposition, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a été première sur l’ensemble des 5 communes de Conakry sauf à Kaloum. Il revendique aussi la victoire dans les autres communes de la Basse Guinée sauf à Coyah et à Boffa où des listes indépendantes ont raflé la mise.
Dans la commune de Matoto par exemple, dit-il, la « disparition » de nombreux PV de bureaux de vote dont ceux de Dapompa, Dar-es-salam et Antag-marché, a entraîné la perte de 3 mille neuf cent une voix et seulement mille 500 voix pour le RPG AEC.
Le leader de l’UFDG reste convaincu que c’est plutôt une fraude savamment orchestrée pour modifier le rapport de force au niveau des totaux. « Les bureaux de vote où l’UFDG était devant, il fallait annuler les PV et dire qu’ils sont disparus même si leurs récépissés de dépôt existaient. Il fallait baisser les suffrages de l’UFDG pour que ce parti ne soit pas premier à Matoto », explique-t-il.
Mais ce qui nous préoccupe, poursuit Dalein, c’est de voir que ce vol a été organisé avec la complicité des magistrats qui étaient chargés de présider les Commissions Administratives de Centralisation des Votes (CACV).
L’UFDG a introduit des recours à Dixinn, Matoto, Matam et Dubréka pour revendiquer des votes qui lui auraient été volés. « Malheureusement, là aussi, des consignes avaient été données : nos recours étaient non recevables. Malgré la pertinence des preuves que nous avons fournies », a déclaré Cellou Dalein Diallo.
Quelle attitude l’UFDG va-t-elle prendre face à ces multiples cas qu’elle déplore ? Lorsque la question a été posée par un journaliste, Cellou a répondu : « Nous sommes en train de centraliser tout, de mener des consultations avec la base. On va faire le point et vous serez tous invités pour être informés de l’attitude définitive qu’on va tenir sur le plan général. »
Présents dans la salle, Abdoulaye Bah et Sorya Bangoura, têtes de liste du parti à Kindia et à Matam, ont expliqué que pour leur part, ils ne reconnaîtront pas des résultats non conformes à la vérité des urnes.
Thierno Amadou M’Bonet Camara