La grève des enseignants déclenchée depuis bientôt une semaine par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), version Aboubacar Soumah, continue de paralyser le système éducatif guinéen.
Cette situation inquiète l’Association des Parents d’Elèves et Amis de l’Ecole (APEAE) de la préfecture de Mamou.
Rencontré ce samedi matin, le coordinateur de cette association n’a pas manqué d’extérioriser son inquiétude face à cette situation qui oblige les élèves à rester à la maison depuis 6 jours.
Pour Faya Yamory Millimouno, la situation que le pays est en train de vivre actuellement est alarmante.
« S’il faut parler sincèrement, c’est une situation alarmante que nous vivons. Avec les résultats catastrophiques que nous avons enregistrés en 2017, cette année encore tout est préparé pour que nos enfants échouent. En tant que premier parent d’élève de la préfecture, mon souhait serait de voir mes enfants en train d’étudier », a-t-il plaidé.
Faya Yamory Millimouno pense que seul l’Etat détient la clé de sortie de crise.
« C’est l’Etat qui est le tenant et l’aboutissant de cette affaire, c’est l’Etat qui a les moyens pour trouver une solution à cette situation. Si l’Etat prend tout de suite ses dispositions en invitant les syndicats et parlé avec eux de façon à trouver la solution, je suis sûr que les gens comprendront », a préconisé le responsable de l’APEAE de Mamou.
Élu le 26 Janvier dernier à la tête du SLECG, Aboubacar Soumah n’a jusque-là pas été reconnu par les autorités guinéennes. Sur cette question, le coordinateur de l’APEAE de Mamou est très tranchant.
« Même si Soumah n’est pas légal, mais puisque Soumah est écouté par tous les enseignants de Guinée, Soumah devient fort. Il a la mainmise sur les enseignants. Par ce que les enseignants n’écoutent que Soumah, donc Soumah est fort, on doit l’écouter… », tranche Faya Yamory Millimouno.
Notre interlocuteur a enfin invité les grévistes et le gouvernement à se mettre autour d’une même table pour trouver une solution à cette crise qui perdure afin que les élèves puissent reprendre le chemin de l’école.
Alpha Mamoudou Barry, Mamou pour Mosaiqueguinee.com.