Apparemment le mot d’ordre de grève du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, version Aboubacar Soumah semble être bien suivi par certains enseignants de la capitale.
Au lycée/collège kipé l’un des plus grands établissements de la capitale où nous sommes rendus ce lundi, 12 février 2018, les enseignants ont brillé par leur absence, laissant ainsi les élèves envahir la cour et la ruelle de l’établissement.
S’exprimant au micro du reporter de mosaiqueguinee.com, Fatoumata Soumah se dit choquée par l’inaction du gouvernement qui n’a pas d’après elle, n’a pu approcher Soumah afin de trouver une solution à ce bras de fer.
<< Nous sommes vraiment désolés et déçus de notre gouvernement. Depuis le mois de novembre dernier, l’État n’a pas été capable de rencontrer Aboubacar Soumah, discuter avec lui et trouver une solution pour enfin nous offrir un environnement calme et apaisé pour bien étudier. Voilà maintenant, nous, nous sommes là, aucun de nos professeurs n’est venu. Nos parents n’ont pas les moyens pour nous envoyer étudier dans les écoles privées comme eux ils le font. Notre avenir est en train d’être hypothéqué comme ça par la mauvaise foi des cadres de l’éducation », a-t-elle déploré.
L’éducation étant le socle de tout développement les élèves étant conscients que c’est leur unique moyen de salut, invitent le gouvernement à user de tous ses moyens pour négocier avec ces syndicalistes.
« Nous demandons au gouvernement de nous aider afin qu’une solution soit trouvée à cette crise qui commence. Aboubacar Soumah est un Guinéen comme les autres, syndicaliste comme les autres, pourquoi ne pas négocier avec lui. Est-ce un crime de l’approcher afin de trouver une sortie négociée », plaide l’un des élèves.
Reste donc à savoir si cet appel contribuera à émouvoir les responsables de l’éducation nationale et de l’alphabétisation à pour qu’ils approchent Soumah et ses coéquipiers. Il faut rappeler que Soumah se dit prêt à poursuivre ce combat de revendications pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants.
Bouka Barry