La grève des enseignants, appelée par le dissident Aboubacar Soumah, au début circonscrite dans la capitale, à seulement quelques endroits, à force du laxisme de l’état et de ses tâtonnements répugnants, prend une envergure nationale plus inquiétante.
Le Secrétaire Général auto-proclamé du SLEG, en a profité pour se construire une légitimité qui contraint le même Etat à discuter et à dialoguer avec lui afin de trouver un compromis.
Aujourd’hui, en position de force qui s’exprime par la paralysie totale du secteur de l’enseignement pré-universitaire, Soumah à son tour, choisi ses interlocuteurs.
Il semble par conséquent d’un constat réaliste, être dans la posture de règlement de compte à ceux qui l’ont défié, en fermant les vannes à toute négociation.
Une attitude bizarre et inédite de la part d’un syndicaliste qui réfute toute tentative de négociations.
Pire, celui qui n’a plus rien à prouver sur le terrain pour sa légitimité, refuse aussi d’aller à un congrès inclusif, dans le but d’acquérir cette légalité qui manque à son statut et qui s’avère indispensable pour son combat.
Des initiatives de facilitation extra-gouvernementales se sont à cet effet mises en branle pour amener l’opiniâtre Soumah vers ce chemin, qui pourtant est attendu de tout syndicaliste en pareilles circonstances, mais en vain jusqu’à ce jour.
Le seul qui semblait pouvoir réussir ce challenge et qui devrait s’en féliciter pendant longtemps, vient d’être rangé dans le même placard par Soumah que les autres.
Il s’agit du ministre conseiller à la Présidence, Tibou Camara, qui a eu pourtant, il faut le rappeler, nécessairement, à poser des actes qui devraient contredire cette réalité amère de rejet.
Qui pour convaincre Aboubar Soumah ? On continue à chercher, et l’on n’en trouvera que quand l’intéressé prendra conscience du danger que court le pays par son obstination.
ML Cissé