Le 17 janvier 2018, N’na Fanta Sosso Kanté a été arrêtée à Dapompa avant d’être conduite au Tribunal de Première Instance de Mafanco par les hommes de Colonnel Tiégboro Camara.
Selon les accusations qui pèsent contre cette dame, elle aurait fait croire à des femmes qu’elle pouvait les aider à tomber enceinte. Mais les produits leur donnait auraient plutôt fait de nombreuses victimes dans les rangs de ses « clientes ».
Un mois après cette arrestation, le Secrétariat Général à la Présidence, chargé des Services Spéciaux, de la Lutte contre la Drogue et les Crimes Organisés, en collaboration avec l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire et le ministère de la Santé, a annoncé une prise en charge de ces victimes.
Cela, pour apporter des solutions efficaces à ces femmes qui se trouvent dans des états de santé compliqués, a dit le patron de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, Sakoba Keita.
«Nous avons mis en place deux commissions. Une commission de coordination qui a pour mission d’identifier les activités et coordonner leurs mises en œuvre. La deuxième commission est la commission technique. Cette dernière nous a permis de détecter 15 grands médecins qui seront déployés dans les centres de santé communaux de Matam et Ratoma et dans le centre Médico-Chirurgical Inter-Armées du Camp Samory. Ces derniers vont évaluer l’état de santé de toutes les femmes enregistrées par le secrétariat, déterminer les maladies antérieures et celles causées par les décoctions de N’na Fanta, identifier les traitements qu’il faut donner à ces femmes et nous faire les statistiques du besoin thérapeutique», a indiqué le Docteur Sakoba Keita, directeur de l’A.N.S.S .
Ainsi, poursuit-il, nous allons évaluer le coût, faire un plaidoyer auprès du gouvernement et des partenaires.
«L’orientation et l’identification des victimes de N’na Fanta sont assujetties à la délivrance d’un formulaire d’examen médical et un cahier de santé validés par le directeur général de l’Agence national de la sécurité sanitaire. A cet effet, une équipe médicale est placée dans des différents centres médicaux et composée de quatre membres à savoir : un réceptionniste, un médecin généraliste un médecin gynécologue et un médecin psychologue. Chaque victime doit forcément être munie d’une carte d’identité nationale : un passeport, une carte d’électeur ou un permis de conduire», a expliqué Mamadouba Fougue Camara, chef service santé et prévention du Secrétariat Général a la Présidence, chargé des Services Spéciaux, de la Lutte contre la Drogue et les Crimes Organisés.
Bouka Barry