Alors que les Commissions Administratives de Centralisation des Votes CACV) donnent au compte-goutte les résultats provisoires des différentes circonscriptions électorales, les violences se déferlent sur le terrain. Et la ville de Conakry n’est pas en reste, elle est entrée de plein pied dans ces violences. Ce mardi, 06 février 2018, c’est le véhicule de Kaleb Kolié, le patron de la Radio Familia FM qui a été pris à partie vers le camp-carrefour par des jeunes loubards qui dictaient la loi sur ce tronçon.
Contacté ce mercredi, 07 février par la rédaction de mosaiqueguinee.com, l’administrateur général de la radio Familia FM est largement revenu sur les circonstances de sa mésaventure.
« Hier, dans les environs de 18 heures 30 minutes au camp carrefour entre Bambeto et Cosa, je venais de la ville, en ce moment j’avais appris que tout allait bien, tout est sécurisé, donc j’ai emprunté la voie. Apparemment, il n’y avait rien, seulement, arrivé au niveau du marché Koloma, j’ai observé qu’il y avait plus de circulation, mais il n’y avait pas de mouvement, donc c’était rassurant, j’ai foncé immédiatement, je me suis retrouvé devant des jeunes qui avaient barricadé la route et quand j’ai freiné, ils se sont tous rués sur moi, ils ont commencé à me demander de leur donner mes téléphones sinon ils vont me caillasser, ils ont même allumé le feu qu’ils ont mis sur mon véhicule qui s’est éteint immédiatement comme c’est automatique. Dieu merci le feu s’est éteint en bas du véhicule en ce moment, je tentais de rallumer mais ils continuaient à taper, j’ai fait monter les vitres, ils continuaient toujours à taper ils me disent, donne nous tes téléphones. Mais moi, je n’avais aucune garantie que si je leur donne les téléphones qu’ils allaient me laisser partir, entre-temps, le véhicule s’est rallumé, quand ils m’ont vu bouger, ils ont commencé à jeter les cailloux, toutes les vitres de mon véhicule Toyota patrona 80 ont été cassées », nous confie Kaleb Kolié.
Pour lui, les acteurs politiques de tous les bords doivent éduquer leurs militants afin de les rendre matures en vue de préserver la stabilité. Il a proscrit la proclamation hâtive de la victoire par les différents candidats engagés dans cette course.
Poursuivant, Kaleb Kolié a déploré l’absence notoire de la police et de la gendarmerie. Conséquence, ce sont des jeunes qui faisaient la loi sur cet axe durant presque toute cette journée. Des jeunes qui, ajoute-t-il étaient armés de gourdins et d’armes blanches, de machettes et qui imposaient tout aux passants.
Affaire à suivre.
Alhassane Fofana