Le secrétaire général de l’Union locale des travailleurs de Mamou et la présidente de l’ancien bureau local du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), ont rencontré samedi 10 février 2018, les enseignants de la ville carrefour dans un établissement scolaire de la place.
En organisant cette rencontre, les deux syndicalistes pensaient pouvoir dissuader les enseignants de Mamou, qu’ils ne veulent voit ces fonctionnaires suivre le mot d’ordre de grève, lancé par le SLECG dirigé par Aboubacar SOUMAH. Mais malheureusement, tout ne s’est pas passé comme prévu.
Dans son discours de dissuasion, le secrétaire général de l’Union locale des travailleurs de Mamou et représentant de la FSPE, a demandé aux enseignants de la préfecture d’accepter de sursoir à cette grève que projette d’organiser Aboubacar SOUMAH. «L’Etat nous a dit qu’il n’a pas suffisamment les moyens pour répondre dans l’immédiat à nos revendications. Je vous demande d’accepter de sursoir à cette grève», a dit Mamadou Saliou Sigon BALDE.
« SOUMAH a violé les textes juridiques du SLECG, pourtant il les maitrise parfaitement. A Mamou ici, j’ai failli perdre ma vie à cause de SOUMAH, mais je suis déçue par lui», renchérit Madame Kadiatou BARRY, qui se dit représentante locale du SLECG « ORIGINAL ».
Il n’en fallait pas plus pour irriter la colère de certains enseignants présents dans la salle.
« Dans votre intervention, je vous ai entendu dire que l’Etat n’a pas les moyens pour satisfaire nos besoins dans l’immédiat. L’Etat n’a pas les moyens alors que les députés sont bien payés ? L’Etat n’a pas les moyens alors que ceux qui travaillent dans les institutions sont payés… ? L’Etat a bien les moyens mais c’est un refus. Si on continue à défendre l’Etat m, nous allons continuer à croupir dans la misère », tranche un enseignant.
« Nous, nous sommes et restons derrière SOUMAH parce qu’il défend l’intérêt des enseignants. D’ailleurs on nous a dit que c’est l’IRE qui voulait nous rencontrer c’est pourquoi nous sommes venus », ajoute un autre.
Alpha Mamoudou BARRY, Mamou pour Mosaiqueguinee.com.