Depuis le 12 février dernier, l’enseignement pré-universitaire guinéen est paralysé par la grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).
Le gouvernement refuse d’ouvrir le dialogue avec son secrétaire général Aboubacar Soumah qu’il qualifie d’illégal à la tête du syndicat. Et cette attitude des autorités continue de rendre Soumah plus radical.
Dans un entretien accordé à notre rédaction jeudi, 22 février 2018, le juriste Mamady 3 Kaba qui a fustigé la perpétuation de cette grève, a invité le gouvernement à reconnaître le statut de Soumah et d’ouvrir le dialogue avec lui pour trouver une solution rapide.
« La grève des enseignants ne fait que prendre du temps et de façon inutile. Il faut que le gouvernement arrête de ne pas reconnaître Aboubacar Soumah comme le secrétaire général du SLECG. Que cela lui soit reconnu parce qu’il est légitime, il ne s’est pas auto-proclamé et il a été élu par un congrès. Aujourd’hui, aussi bien la légitimité est de son côté, mais la présomption de la légalité est également de son côté. Ce sont ceux qui contestent la légalité-là qui doivent saisir le tribunal du travail. Donc que le gouvernement arrête de faire son choix et qu’il se rende compte de l’évidence, que c’est avec lui (Aboubacar Soumah NDLR) qu’il faut négocier 》, a déclaré le juriste.
Pour mettre un terme à cette crise qui perdure jusque-là, le juriste Kaba préconise l’ouverture immédiate des négociations qui passe par la reconnaissance de Soumah comme secrétaire général du SLECG.
《Quant aux points de revendication, la négociation peut amener à aplanir les divergences, mais faudrait-il d’abord qu’on lui reconnaisse le statut de secrétaire général du SLECG… qu’on arrête de faire immixtion dans l’autre camp sinon ça va être un rapport de force, et les élèves n’ont pas besoin, la République n’a pas besoin》, a ajouté le président de l’observatoire citoyen de la défense des droits de la République (OCDR).
Mamadou Sagnane