L’itinéraire initialement proposé par l’opposition républicaine pour la marche de ce jeudi, 22 mars 2018, a été modifié par le gouverneur de la ville de Conakry.
Au lieu qu’elle ne se tienne sur l’autoroute Fidel Castro, le Général Mathurin Bangoura a décidé qu’elle se tienne finalement sur la route le prince.
Une décision à laquelle n’entend pas se plier l’opposition républicaine, qui tient mordicus à respecter l’itinéraire initial.
Invité dans l’émission << Les Grandes Gueule >> de la radio Espace FM, Ahousseiny Makanera Kaké a confirmé que l’itinéraire reste maintenu.
« L’itinéraire que nous avons choisi est maintenu. On ne peut pas être repoussé par les forces de l’ordre, si on respecte la loi, les forces de l’ordre ne peuvent pas s’opposer à la loi. On ne veut pas braver l’interdiction faite. S’il est compétent pour interdire, il n’y a aucun problème. Nous sommes légalistes et républicains, mais nous avons notre droit. Nous avons la loi qui nous protège. Cette loi qui protège le Président et même les forces de l’ordre, c’est cette même loi qui nous permet aujourd’hui de pouvoir marcher sur l’autoroute et sur la route le prince », explique-t-il.
Il précise plus loin qu’il ne revient pas au gouverneur d’interdire ou de modifier l’itinéraire d’une marche.
« Le gouverneur n’est pas capable d’interdire une marche à plus forte raison modifier l’itinéraire. Seules les collectivités peuvent interdire ou autoriser une marche. Le gouverneur ne peut intervenir que lorsque les collectivités interdisent et ça aussi il ne peut qu’infirmer la décision », souligne-t-il.
Au regard de l’important dispositif sécuritaire visible au rond-point de la Tanérie et les instructions reçues par les forces de sécurité, il faut craindre des accrochages sur cet axe aujourd’hui.
Abdourahamane Diallo