Alors que le gouvernement guinéen est à court de solutions pour répondre aux exigences du SLECG à l’origine de la grève qui paralyse le secteur de l’éducation depuis près d’un mois, ce sont des femmes qui font ce samedi, 10 mars, une descente massive au siège du SLECG à Donka. Histoire de mettre la pression sur les syndicalistes afin de lever le mot d’ordre de grève en cours depuis près d’un mois maintenant.
Joint au téléphone par un reporter de mosaiqueguinee.com, le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) explique: «Ce matin, ce sont beaucoup de femmes du parti Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) qui étaient venues à notre siège, nous exiger l’ouverture des classes, mais je ne sais pourquoi ? Quand elles sont venues, elles se sont attaquées aux gens en insultant, mais aucun enseignant ne leur a répondu. Tout ce qu’on a fait, c’est de les repousser et les mettre hors de la cour », explique Aboubacar Soumah.
Aussi inflexible qu’il est, le secrétaire général du SLECG, souligne que, quelle que soit la nature des menaces, il reste imperturbable et sa position demeure inchangée.
«Les gens veulent juste donner une connotation politique à notre mouvement, mais nous, nous ne considérons pas cela, nous suivons notre petit bonhomme de chemin jusqu’à la satisfaction de nos points de revendications, c’est tout », nous a-t-il confié.
Depuis le début de ces négociations, le SLECG a relevé des provocations venant dit-il des partisans du parti au pouvoir. Le vendredi dernier, les syndicalistes étaient parvenus à dénicher un infiltré du même parti dans la salle des négociations.
Alhassane Fofana