Malgré la suspension de la grève par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), dans la soirée du mardi, 12 mars 2018, les cours peinent encore à reprendre dans certains établissements de la capitale.
C’est le cas du lycée collège de Kipé, et le collège de Ratoma où nous sommes passés dans la matinée de ce jeudi, 15 mars 2018.
Dans le plus grand établissement de la commune de Ratoma, le lycée collège de Kipé sur 1150 élèves, il n’y avait que 3 qui ont répondu présents et sur 21 enseignants, seuls 15 étaient là, à en croire le censeur, Amadou Barry.
À la question de savoir pourquoi les élèves n’ont pas répondu massivement pour la reprise des cours, Amadou Barry, censeur dudit établissement répond.
« Vous savez, nous sommes dans une période de mouvement, il y a le GOHA qui a déclenché des journées sans commerce. Le lycée collège de Kipé, étant situé dans la commune où ces mots d’ordre sont plus généralement respectés, les parents par peur, ont préféré garder leurs enfants à la maison jusqu’à ce que l’accalmie revienne. C’est pour cette raison que nous avons enregistré cette absence », s’est-il justifié.
Contrairement au lycée collège de Kipé, le collège Ratoma, n’avait aucun responsable, à plus forte raison des elèves. Seul le gardien de l’établissement était présent.
Interrogé, le gardien nous a fait savoir qu’aux environs de 07 heures, certains élèves étaient venus, mais comme aucun de leurs enseignants n’est venu, ils sont finalement rentrés à la maison.
Dans le souci d’avoir les vraies statistiques et les principales raisons de cette absence au sein de ce collège, nous avons jugé nécessaire d’attendre le principal qui malheureusement n’a pas accepté de répondre à nos questions arguant qu’il faut qu’on présente un ordre de mission.
« Si vous voulez avoir des statistiques sur mon établissement, vous devez me présenter votre ordre de mission signé par vos responsables à défaut de ça, prière de sorti. Et puis vous-mêmes, vous voyez que les élèves et les enseignants n’ont pas répondu à l’appel. Vous voulez que je vous dise quoi ? », a lancé à notre figure, le principal de ce collège qui s’était mis dans tous ses états quand il nous a vus dans son établissement.
Bouka Barry