Jusque-là épargnée par la grève des Syndicats Libres des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) la préfecture de Dabola connu la colère de ses élèves ce mardi, 06 février 2018.
Ces élèves exigent des autorités préfectorales, la reprise sans condition des cours dans les établissements publics et permettre.
Joint au téléphone dans la matinée de ce mardi par un reporter de mosaiqueguinee.com, Aboubacar Biro Barry, élève et coordinateur de ladite grève, a expliqué les raisons qui les ont poussés à manifester.
« Depuis le 04 février passé, les élèves de Dabola n’ont pas étudié. Les autorités préfectorales ne font rien pour qu’on reprenne le chemin de l’école. Pendant ce temps, elles sont dans leurs bureaux pour travailler et à la fin du mois, elles perçoivent leurs salaires. Et comme c’est un droit, nous nous sommes dit de manifester ce mardi pour non seulement empêcher ces fonctionnaires d’aller à leurs lieux de travail et faire comprendre aux autorités qu’il n’est plus question qu’on reste à la maison. Le seul métier que nous avons, ce sont des études et quiconque blague avec ça, il nous trouvera sur son chemin », a-t-il expliqué.
Egalement joint au téléphone le directeur préfectoral de l’éducation de Dabola, Morlaye Condé dit avoir pris les dispositions pour calmer ces élèves et faire régner la paix et la quiétude sociale qui ont toujours caractérisé cette ville cosmopolite.
« À l’instant même, nous sommes en réunion avec les coordinateurs de cette grève. Le préfet, le maire, le commandant de la gendarmerie de Dabola, le commissaire de la police, le bureau préfectoral de LAPEAE, et les représentants de ce mouvement sont avec moi pour trouver une solution à cette crise. Faire comprendre aux élèves que c’est indépendamment de notre volonté de les voir à la maison en ce moment. Leur rassurer que tout est en train d’être négocié à Conakry pour leur permettre de reprendre le chemin de l’école dans un bref délai », a indiqué le directeur préfectoral de l’éducation de Dabola.
À rappeler que le gouvernement et les syndicalistes sont toujours en train de négocier, mais ils ont du mal à trouver un terrain d’entente autour du paiement intégral des 40% exigés par les enseignants.
Bouka Barry