Après quelques semaines de crise au sein de l’éducation guinéenne due à la grève des enseignants, la situation reste toujours tendue malgré les négociations en cours entre le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) et le gouvernement guinéen.
Le syndicat campe toujours sur sa position en exigeant le paiement intégral des 40% qu’il considère comme un acquis qui lui a été injustement retiré et ce avec effet rétroactif. Face à cette situation, le système éducatif guinéen (primaire et le secondaire) est paralysé.
Intervenant ce lundi, 5 mars 2018 sur les antennes de radio espace Fm, dans son émission : les Grandes Gueules, Hadja Rabiatou Serah Diallo a invité les acteurs concernés à renoncer chacun à une partie de sa souveraineté. L’ancienne syndicaliste plaide pour l’obtention rapide d’une solution pour éviter que les apprenants ne se soulèvent.
« On est en train de perdre même plus que ce que les enseignants ont demandé. On a eu des pertes en vies humaines, il y a eu des destructions. Mais ce qui est encore plus grave, c’est que les enfants sont en train de perdre l’éducation. Or, c’est l’avenir de demain. Il ne faut pas qu’on se prête à ce jeu. Cela a amené beaucoup de violences. (…) Il faut que chacun des groupes renonce à une partie de sa dignité, de voir la nation en face, et l’avenir des enfants. Il faut donc éviter que ces enfants ne se révoltent pour être dans la rue », a plaidé Hadja Rabiatou Serah Diallo, présidente du Conseil Economique et Social (CES).
Reste à savoir si cet appel du pied de l’ancienne icône de la lutte syndicale en Guinée qui, l’on se souvient a été portée au pinacle en 2007 lorsqu’elle est parvenue avec ses amis à bousculer le pouvoir militaire de Lansana Conté à l’époque, ce, jusqu’à la formation d’un gouvernement de large consensus.
Marly Sall