Encore une fois, l’opposition guinéenne a appelé hier mardi à une journée ville morte. C’est l’une des démarches de cette opposition d’accéder à sa principale réclamation qui consiste à publier d’après elle, les vrais résultats.
Si, il n’y a aucun doute que la démarche est légale parce que constitutionnelle, elle s’avère, au constat de cette dernière, moins payante.
Peut être que cette méthode forte paraît galvaudée, suscitant à cet effet, une grande lassitude chez les populations qui vivotent dans un pays à régime économique toujours austère. Peut être aussi, que les autorités ont usé d’une stratégie dissuasive de l’agenda de protestations de son opposition déterminée à en découdre avec elles.
Il est en tout cas évident, d’un constat sur le terrain, que la journée ville morte d’hier, est loin de ce succès dont s’en réjouissent ses promoteurs.
On peut alors dire que la thérapie administrée à la « ville » par les autorités, a empêché sa paralysie agonisante voir morbide.
Excepté l’axe Bambéto-Cosa qui ne décolère pas et où la circulation n’a pas existé toute la journée avec pour conséquence, un déferlement des usagers sur les autres axes entraînant des bouchons partout. Pour y résister, il a fallu que la ville respire à gros « poumons ».
Avec un tour curieux sur le terrain, on a pu constater que quelques boutiques sont restées fermées dans le grand marché de Madina. Ailleurs, les activités ont fonctionné comme d’habitude.
Difficile de parler d’essoufflement de la stratégie de l’opposition, connaissant la capacité de mobilisation hors du commun du chef de file de l’opposition qui, à chacune de ses sorties et consécutives quelles soient, draine du monde sur son itinéraire.
Les jours avenir nous en édifieront.
En tout cas, en toute évidence, cette journée ville morte, pour l’une des rares fois, n’a été qu’une farce.
ML Cissé