Après les élections communales de février dernier, l’heure est aux tractions pour l’élection des maires des communes.
Dans la préfecture de Kérouané, située en Haute-Guinée, l’on nous apprend que des mésententes qui risquent fort de tourner à l’affrontement entre deux camps rivaux de la mouvance présidentielle règnent ces derniers temps.
Des sources locales, nous apprenons que le camp de la section 2 du RPG-Arc-en-ciel accuse le secrétaire fédéral de ce parti à Kérouané de chercher à faire soutenir l’élection d’un nommé Mohamed Sidibé dit »malien » à la tête de la commune. Celui-ci ne serait pas aimé de la population.
« Moumoudou Chérif est en train de proposer de l’argent aux gens afin de voter pour Mohamed Sidibé dit malien et la population est complètement opposée à cela. Les sages et les femmes soutiennent le nommé Ibrahima Kalil Touré qui était le secrétaire général de la section 2 du RPG-Arc-en-ciel. S’il impose son choix, nous allons nous y opposer. Et si la délégation qui viendra de Conakry pour installer l’équipe aussi entérine son choix, nous allons prendre ses membres en otage 》, a prévenu Souleymane Camara joint par notre rédaction.
Contacté dans le but de recouper l’information, le principal concerné, Mamoudou Chérif a balayé d’un revers de la main, ces allégations.
« Ce n’est pas vrai, tous ces gens-là sont aimés, par la population de Kérouané. Moi Chérif, je n’ai même pas ma nourriture à la maison, à plus forte raison, proposer de l’argent à quelqu’un », se défend le responsable du parti qui avait été chassé par la population pendant la constitution des listes de candidatures.
Pour Mohamed Sidibé, joint également par notre rédaction, ceux qui s’opposent à son élection à la tête de la commune, n’appartiennent à aucune structure du parti.
« On ne peut pas leur permettre de faire ce qu’ils veulent à Kérouané. Leur problème, c’est la violence. Et s’ils créent la violence cette fois, c’est clair, ils vont le regretter », a menacé celui qui est communément appelé « malien ».
Ces menaces réciproques et répétées de ces deux camps risquent d’être mises à exécution. Et cette mauvaise image du parti au pouvoir risquerait de se transporter dans d’autres zones du pays.
A suivre !
Mamadou Sagnane