Après les affrontements d’hier, le candidat, tête de liste de l’UFDG, Abdoulaye Bah dresse le bilan de la journée du 22 Mars.
Dans un entretien accordé au correspondant de régional mosaiqueguinee.com, le candidat de l’UFDG (Union des Forces Démocratique de Guinée) fait état de 15 personnes arrêtées, des blessés et 2 véhicules caillassés chez lui.
S’agissant de la légalité de la marche, Abdoulaye Bah est catégorique: « on avait adressé une lettre d’information dûment établie le 19 mars dernier au préfet de Kindia qui nous a même répondu et convoqué à une réunion pour qu’ensemble nous puissions prendre des dispositions. C’est à cet effet que ma délégation et lui se sont rencontrés pour la mise en place des mesures idoines. J’avais bel et bien ces documents que j’avais montrés aux deux colonels : Mamadou Conakry Camara et colonel LY, les deux responsables de la CMIS et de la gendarmerie. Ils m’ont répondu qu’ils ont reçu les mêmes documents, mais ils ont reçu des instructions de Conakry ou de Kindia dont on ne sait pas, ils n’ont pas été précis. Et qu’il faut nous empêcher de manifester ou à défaut de nous arrêter. Je leur ai expliqué que ce qu’ils sont en train de faire est illégal. Ils ont mordicus insisté et ils m’ont supplié de rentrer avec mes militants. Chose que j’ai acceptée. Et j’ai décidé de faire le compte rendu dudit entretien aux militants. Les manifestants n’étaient pas contents, car ils estiment que nous étions dans notre légalité. Même à Conakry la manifestation avait été autorisée, mais l’incident c’était au niveau de l’itinéraire. Donc pourquoi pas à Kindia », a-t-il expliqué.
Il nous confie que des personnes avaient été arrêtées et déportées à la maison centrale.
« A ce jour, 15 personnes ont été arrêtées, elles sont détenues à la maison centrale. Cette information est officielle. J’ai eu des entretiens avec les autorités pénitentiaires. D’autres seraient aussi détenues dans d’autres unités, mais je vais vérifier cela plus tard», a-t-il promis.
Poursuivant, Abdoulaye Bah a indiqué que son domicile a payé les frais de la marche dite pacifique d’hier jeudi.
«Mon domicile a été attaqué après par les forces de l’ordre. Ce qui est très grave. Lorsqu’on nous a dispersés, j’ai regagné mon domicile. En entretien avec certains journalistes, ils nous ont attaqués en lançant des gaz à mon domicile. Les citoyens ont témoigné qu’il n’y avait aucune menace. Donc pourquoi user des gaz lacrymogènes. Et après, c’était le pire. On a reçu une salve de gaz lacrymogènes et des pierres qui ont fusé sur le toit de la maison. Conséquence : le pare-brise de deux véhicules cassés et un militant blessé», a-t-il expliqué. Mais, tous ces actes ne resteront pas impunis. C’est pourquoi Abdoulaye Bah compte d’ores et déjà saisir la justice. Il dit suffisamment avoir des preuves. Il nous a même montré les bonbonnes de gaz qui ont été jetés dans sa cour.
Pour l’heure, les autorités administratives de Kindia n’ont pas d’abord réagi à ces accusations.
Kindia, Siba Toupouvogui correspondant régional mosaiqueguine.com