C’est via une lettre du Gouverneur de la BCRG, apprend-t-on, adressée au Gouvernement, que l’alerte rouge vient d’être donnée. Les comptes de l’Etat, seraient au plus mal.
Mis au courant, le Président de la République qui a recommandé jeudi, au cours du Conseil ordinaire des ministres, la tenue régulière du comité de trésorerie, aurait piqué une colère noire et exigé des explications.
Tenez-vous bien, selon nos informations, le niveau d’endettement du trésor public auprès de la BCRG, serait aujourd’hui inquiétant.
Plus de 1200 milliards de francs guinéens à la fermeture de la chaîne de dépenses, à fin novembre 2017 et à fin Janvier, on en serait rendu à près de deux mille milliards de nos francs.
En cause, les AP (Autorisations de Paiement), des sortes d’ordonnances dont des proches du Chef de l’Etat, en complicité avec des ministres et des cadres des finances et du budget, auraient abusivement usé durant son année de présidence en exercice à la tête de l’Union Africaine, pour pomper aveuglement de l’argent des caisses de l’Etat.
En outre, on pointe du doigt l’ingénierie du vol qui peut être celle de hauts cadres de la direction nationale du budget et de la direction nationale des investissements, en complicité avec des entreprises locales, soit en faisant recycler des paiements ou en avançant des paiements sur des projets inventés de toutes pièces, de sorte qu’à un moment donné, l’Etat s’en trouve bloqué, ne pouvant plus financer le moindre investissement.
Au regard du tableau actuel des finances de la Guinée, un économiste contacté par nos soins, n’hésite point de parler d’un Etat en faillite.
La conséquence immédiate d’un tel dérèglement financier, c’est la grosse menace qui pèse désormais sur le programme de la Guinée avec les institutions de Breton Woods.
La revue de ce programme, prévue le 26 mars à Conakry, pourrait se révéler catastrophique pour la Guinée, si des mesures de corrections urgentes, ne sont pas prises.
L’affaire fait grand bruit au sein du Gouvernement et pourrait entraîner des conséquences fâcheuses pour nombre de ministres techniquement liés aux finances et budget de l’Etat.
Nous y reviendrons !
Demba