Suite au communiqué des autorités gouvernementales annonçant la mise en place d’une commission d’enquête sur l’incendie survenu récemment au marché de Madina, le Groupe Organisé des Hommes d’affaires (GOHA), se dit opposé à toute initiative du gouvernement tendant à situer les responsabilités par rapport à cet événement.
Au cours d’un entretien avec la rédaction de misaiqueguinee.com, ce mercredi, 21 mars 2018, le président du GOHA souligne que le gouvernement n’ayant jamais assisté les opérateurs économiques victimes de pillages ne peut plus inspirer la confiance des commerçants.
«Comme nous l’avions toujours fait, nous nous ne pouvons pas trop faire confiance à des commissions gouvernementales, pour la simple raison que nous avons des preuves que les commissions n’ont jamais abouti à quelque chose. Nous avons mille cinq cent-huit opérateurs économiques victimes des pillages. Et parmi ces victimes, le gouvernement ne détient aucun document illustratif d’enquête qu’il a menée. En 2013, une commission a été désignée par le Président de la République et qui était présidée par le ministre du commerce. Cette commission n’a jamais fait un travail sérieux, je défie d’ailleurs cette commission, si ce que je dis n’est pas vrai, qu’elle publie le rapport qu’elle a alors. Si le GOHA n’avait pas fait le travail, les victimes des pillages de 2013 qui sont plus de trois cent opérateurs économiques, ne seraient jamais identifiées. En 2015, il y a eu plus de Cinq-Cents opérateurs économiques victimes de pillages, il a fallu qu’on s’implique pour calmer la situation et éviter des problèmes à notre pays », rappelle le président du GOHA
N’ayant pas confiance à cette commission mise en place, le GOHA a décide de mener parallèlement ses enquêtes sur l’incendie survenu au marché de Madina.
«Puisque rien n’a été fait auparavant, nous, nous ne pouvons plus faire confiance au gouvernement par rapport à la mise en place d’une commission d’enquête sur cet incendie. C’est pourquoi, le GOHA en entant qu’organisation non gouvernementale neutre, nous allons faire notre travail sans l’influence de qui que ce soit, sans compter sur le gouvernement, parce que ce n’est pas maintenant que nous allons leur faire confiance. Il n’a jamais fait quelque chose pour eux. Il n’y a eu aucun privilège pour les opérateurs économiques en Guinée », explique Abdallah Chérif Haïdara.
Le GOHA a par ailleurs demandé aux victimes de constituer les dossiers.
Reste à savoir si le rapport de son enquête aura de l’écho auprès des autorités au point d’être pris en considération.
Alhassane Fofana