Fermées depuis 4 ans suite à un drame qui était survenue à la plage de Rogbanè, dans la commune de Ratoma où il avait eu une trentaine de morts, les plages de la ville sont enfin réouvertes sur autorisation du Président de la République.
C’est le gouverneur de la ville de Conakry qui l’annoncé ce mercredi, 21 mars 2018. C’était en présence des commissaires centraux, des gérants des plages et des chefs de quartiers des cinq communes. Le Général Mathurin Bangoura a profité de cette occasion pour dire que si les normes ne sont pas respectées dans ces plages, qu’il va procéder lui-même à leur fermeture mais aussi retirer la licence à tous les gérants qui ne vont pas prendre soin d’elles.
Pour le gouverneur de la ville de Conakry, la réouverture de ces plages intervient suite à une demande faite par les tenanciers de ces plages et demande à laquelle le Président de la République a accédé.
« Suite aux différentes demandes qui ont été adressées au gouverneur de la ville avec les tenanciers de ces plages, nous nous sommes approchés du Chef de l’Etat avec lequel on a discuté pendant tout ce temps. Il s’était intéressé à la sécurité de la jeunesse de Conakry et il avait demandé au gouverneur de lui donner toutes les garanties sécuritaires pour que les plages puissent être recouvertes. Nous avons fait venir un expert en sécurité des plages qui nous a fait un rapport et c’est ce rapport qui a été transmis au Président et suite à ces échanges, le Chef de l’Etat a prêté une attentive oreille aux doléances que les tenanciers de ces plages ont fait et c’est là, il a pris la décision en m’instruisant à compter d’avant hier que les plages soient recouvertes », a relaté Mathurin Bangoura.
Du coté des gérants de ces plages, c’est tout un ouf de soulagement, mais pour l’ assainissement de ces plages et les dispositifs sécuritaires sur ces lieux, ils demandent à ce que le gouverneur les assiste, car les moyens leur manquent.
« Nous sommes contents des démarches menées par le gouverneur de la ville de Conakry pour la réouverture des plages, mais laissez-moi vous dire que les montagnes d’ordures qui sont là il faut forcement l’appui du gouverneur pour que nous puissions les dégager. De notre côté, nous n’avons pas les moyens financiers ni matériels pour les dégager. Pour la sécurité aussi, nous avons fait des requêtes en lui disant de mettre en place la police et la gendarmerie tout au long de ces plages », a déclaré un des responsables de la plage de Rogbanè.
Il faut noter qu’une commission sera mise en place pour la finalisation du document de règlementation de ces plages selon Colonel Bala Samoura pour éviter que les erreurs de juillet 2014 se répètent.
Aissata Barry