Plus de trois semaines sont passées sans cours dans la majorité des écoles en Guinée. La grève des enseignants, lancée le 12 février dernier par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), reste sans solution.
Dans la préfecture de Fria, plusieurs citoyens interrogés par le correspondant de Mosaiqueguinee.com dans la matinée de ce mardi 06 mars 2018, ont exprimé leur ras-le-bol. Ils ont dénoncé la mauvaise gestion de la crise qui mine actuellement le secteur éducatif.
Parmi ces voix mécontentes, figurent celles des parents d’élèves. « Je suis déçu de ce gouvernement avec ces ministres incompétents qui n’ont pas su gérer la grève. Nos enfants sont restés à la maison depuis un mois deux semaines si l’on y ajoute la grève du mois de novembre dernier.Trop c’est trop, les négociations ont démarré et ne semblent point avancer. Il y a un blocus total. Nous demandons au chef de l’État de réagir pour sauver l’école guinéenne et la scolarité de nos enfants », s’est exprimé en colère , un parent d’élève.
Cet autre parent d’élève ayant requis l’anonymat et apparemment frustré de la tournure que prend la grève, craint lui, une année blanche.
« Nous entamons la quatrième semaine depuis que la grève des enseignants a démarré. C’est dérangeant de voir nos progénitures dans les quartiers où dans les rues. Cela les expose à la délinquance et au grand banditisme. C’est aussi ça, l’importance de garder les enfants à l’école mais à ce niveau, nous avons peur d’une année blanche surtout que les choses sont figées à cause du gouvernement qui refuse de fléchir et accéder aux revendications des enseignants », s’inquiète t-il.
La lecture faite par les parents d’élèves de la grève des enseignants est la même chez la plupart des observateurs locaux qui redoutent le pire.
Abdoulay GV, Fria pour Mosaiqueguinee.com