Ce mercredi, 18 avril 2018, les travailleurs de la société CASSIDY call-corporation, ont brisé le silence et ont dénoncé l’immixtion des autorités préfectorales, qui, à en croire certains employés de ladite société, empêcheraient la tenue des élections pour la mise en place d’un nouveau bureau syndical devant désormais relever de l’USTG en lieu et place de la CNTG.
Initialement prévues pour le lundi, 16 avril 2018, c’est à la dernière minute que les autorités préfectorales décideront de reporter la tenue de ces élections à la surprise générale des travailleurs et de la direction générale de la société.
Face à cette situation, notre rédaction a joint ce mercredi 18 avril 2018 la chargée de la mise en place des délégués syndicaux dans les entreprises au sein de l’USTG. Interrogée sur la situation, Hadja Mariam Bah n’a pas caché sa désolation vis-à-vis de la conduite du préfet de Kouroussa.
« J’ai été désolée, cela m’a même rendu malade, parce que nous avons reçu des documents venant de Kouroussa, nous intimant de faire les élections qui devraient se tenir depuis ce lundi, 16 avril2018 et tout était prêt pour leur tenue, déjà que le rôle des autorités préfectorales est très minime dans ces élections syndicales. C’est à notre fort étonnement que le préfet nous annonce que les élections n’auront pas lieu. Alors, je lui ai demandé pourquoi? Il me dit qu’il y a des problèmes entre la société CASSIDY et le village de Kinkigny par rapport à une route. Moi, je lui ai dit que cela est en dehors du syndicat et mieux, les jeunes qui travaillent dans la société sont issus de la communauté. Franchement, j’ai tout fait, mais il s’est catégoriquement entêté en disant que la CNTG et l’USTG mêmes ne sont pas d’accord. Chose qui m’a le plus surprise parce que nous, nous savons qu’il n’y a jamais eu d’adversité entre la CNTG et l’USTG. L’inspection générale du travail même sait que nous nous sommes inséparables. Hier, quand le gouverneur est venu, on s’attendait maintenant à une nouvelle date, lui aussi il nous demande de nous unir avec la CNTG et de sensibiliser les travailleurs en attendant qu’ils trouvent une nouvelle date. Je leur ai dit, s’ils veulent qu’il y ait la paix dans la sous-préfecture de Kinkigny qu’ils nous aident à avoir la date des élections », explique la membre du bureau exécutif de l’USTG.
Cette société d’exploitation de l’or, est composée de 310 employés majoritairement favorables à la mise en place d’un nouveau bureau qui soit à même de défendre leurs intérêts.
« A travers cette grève, nous entendons aller jusqu’au bout de nos points de revendications », nous confie un des employés sous le couvert de l’anonymat.
Alhassane Fofana