Le procès qui oppose le ministre du commerce, Marc Yombouno à trois citoyens ressortissants de la même préfecture que lui (Guéckédou), s’est ouvert à nouveau ce jeudi, 19 avril 2018 au tribunal de première instance de Dixinn.
Au cours des débats, le tribunal a fait mention que deux (2) des prévenus ont fait leur mea culpa et ont par ailleurs présenté leurs excuses au ministre Yombouno. Seul le nommé Karamö Kissi Touré dit ne pas reconnaître ce dont il est reproché.
Après tant de tiraillements, l’avocat de Karamö Kissi a soumis à la cour une demande de comparution du ministre Marc Yombouno. Après l’opposition de la partie civile, cette demande a été tout simplement refusée par le président de l’audience Thierno Souleymane Barry avant de renvoyer le procès au 03 mai 2018.
« Nous avons sollicité la comparution personnelle de monsieur Marc Yombouno pour qu’il réponde aux questions que nous avons pour lui. Mais le tribunal n’a pas pris acte de ma demande… J’ai toutes les possibilités légales de faire comprendre à l’opinion que c’est une procédure purement fantaisiste qui a un mobile politique parce que tout simplement mon client représente une menace politique pour la personne de Marc Yombouno qui a perdu toute crédibilité dans la localité de Guéckédou », a laissé entendre l’avocat de Karamö Kissi, Me Modibo Camara qui attribue à ce procès, une couleur politique.
Pour l’avocat du ministre Marc Yombouno, les faits sont établis et il reste confiant quant à la suite du dossier.
« Parmi les trois prévenus, deux ont fait leur mea culpa et ont présenté leurs excuses au ministre. Pendant ce temps, l’autre est en train de se confiner dans une dénégation totale qui ne dit pas son nom. Les faits sont constants. S’il y a une victime dans cette affaire, c’est bien le ministre Marc Yombouno… Nous attendons la prochaine audience pour plaider ce dossier et attendre la décision du tribunal », a confié Me Lancinet Sylla qui dira que ces prévenus risquent une peine allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement ferme.
Ces trois Karamako Kissi Touré, Kemö Tounkara et Daniel Léno sont poursuivis pour injures et diffamations sur les réseaux sociaux à l’endroit de la personne de Marc Yombouno, ministre du commerce.
Mamadou Sagnane