Deux des trois fondateurs du fameux Front pour l’Alternance Démocratique (FAD), lancé avec fanfare en 2017, ont fait leur entrée dans le gouvernement Kassory avec un revirement de 360 degré. Il s’agit bien entendu de Aboubacar Sylla, leader de l’UFC et de Mouctar Diallo, président des NFD.
L’opinion se pose finalement la question, quel sort sera-il réservé au FAD qui, déjà il faut le rappeler, baignait dans un sommeil depuis plusieurs mois ? Pour bon nombre d’observateurs, ce FAD pourrait mourir progressivement de sa belle mort.
Interrogé sur cette question par notre rédaction, Jean Marc Teliano, le troisième co-fondateur de cette alliance politico-électorale, tente de rassurer mais tout en titubant.
Vu l’absence de ces deux, quel sera désormais le sort du FAD ?
« Le FAD va continuer en tant que FAD et nous, nous allons y continuer parce que le FAD ce n’est pas Jean Marc, ni Aboubacar Sylla, encore moins Mouctar Diallo. Le FAD est un ensemble de leaders comme Alpha Silabah, Aboubacar Soumah et tant d’autres qui ont manifesté le désir de nous rejoindre », a répondu le député.
Depuis plusieurs mois, le FAD somnole pratiquement. Comptez-vous le réveiller ? Et si oui, comment allez-vous y procéder ?
« Oui ! Oui ! Dans sous peu. Mais il ne somnole pas. On commence les réunions du FAD dès la semaine prochaine. Et désormais ces réunions se tiendront au siège du RDIG tous les mardis », a-t-il déclaré.
Mais pour qui connaît Jean Marc Teliano, surtout quand il prend des engagements de cet acabit, accordera moins de crédit à l’homme.
Car, le manque de leader confirmé au sein du FAD, pourrait perdurer sans remède. Et tout cela, avec le risque d’un délaissement continu de ses membres.
Interrogé également par notre rédaction pour savoir s’ils relanceront les activités du Front bien qu’étant désormais dans le gouvernement, Mouctar Diallo avec un regard hargneux, a expressément souhaité répondre par le silence.
Aboubacar Sylla et Mouctar Diallo seront-ils les bienvenus dans vos rangs ?
« S’ils acceptent de venir échanger avec nous, pourquoi pas ? Nous allons les accepter parce que tout compte fait, aller vers le gouvernement ne veut pas dire que nous sommes des ennemis ! Ils peuvent venir pour que nous discutons de l’actualité », répondra Jean Marc Teliano.
Dans quelle circonstances les réunions du FAD pourront-elles se tenir au siège du RDIG, un parti qui a connu des défections ‘’importantes’’ ces jours-ci ?
L’on attend de voir !
Mamadou Sagnane