C’est un bout de phrase dans le discours du ministre sortant, lors d’une cérémonie officielle il y a quatre jours. « Mon gouvernement restera attentif aux résultats de vos travaux, en vue de les capitaliser en faveur de la très prochaine expérimentation du bilinguisme Français-Soussou », avait déclaré Ibrahima Kalil Konaté à l’ouverture d’un atelier sous-régional sur l’enseignement des disciplines non linguistiques.
Allant aux détails après la lecture de son discours écrit, il a expliqué que la Guinée, qui se met aujourdhui à l’école des autres nations qui ont réussi dans ce sous-secteur, était pourtant en avance sur beaucoup de pays en Afrique. « Moi qui vous parle, je suis un produit de ce système qui m’a permis de parler une langue qui n’est pas ma langue maternelle« , mentionne-t-il.
C’est donc pour rectifier ce tir que la Guinée va réintroduire l’enseignement dans nos langues nationales tout en préservant le Français. Dès le mois de septembre 2018, l’expérience va être tentée dans une dizaine d’écoles. Seul le Soussou est concerné d’abord. A terme, il s’agit de valoriser les langues nationales et faciliter la compréhension des enseignements.
M’Bonet