Comme annoncé précédemment, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), a suspendu son mot d’ordre de grève jusqu’à l’ouverture prochaine des classes. La décision a été prise ce vendredi, 25 mai 2018, au cours d’une assemblée générale.
Il a fallu l’implication de plusieurs personnalités dont le Premier Imam et le nouveau Premier ministre à travers le ministre Conseiller personnel du Président de la République, Tibou Kamara, pour que Aboubacar Soumah et ses collègues du bureau national du SLECG lâchent du lest.
Accueilli au siège du SLECG, où il était venu transmettre un message du Premier ministre, Tibou Kamara a conféré avec les syndicalistes peu avant une assemblée générale regroupant enseignants et syndicalistes.
«Le Premier ministre me charge de vous transmettre ses amitiés ainsi que sa disponibilité au dialogue que vous souhaitez autour de vos différentes revendications. Mais en même temps, il me demande de bien vouloir vous prier d’attendre que le nouveau gouvernement soit mis en place et qu’il vous rencontre autour de vos revendications pour éventuellement décider d’aller ou non en grève selon les réponses qui seront réservées à vos différentes demandes», a-t-il transmis.
Au sortir de l’assemblée générale, Aboubacar Soumah a annoncé la bonne nouvelle.
«Après les appels lancés par les confessions religieuses notamment l’Imam de la grande mosquée, qui a demandé humblement de bien vouloir surseoir a ce mot d’ordre de grève au nom de la religion, de certains camarades à la base, qui nous ont également demandé de bien vouloir accepter de faire une bonne analyse de la situation qui prévaut actuellement sur la scène politique guinéenne… Surtout après la demande du gouvernement à travers le ministre conseiller du Président, Tibou Kamara, qui nous a livré un message dans lequel il nous demande de bien vouloir surseoir au mot d’ordre jusqu’à l’installation du gouvernement… C’est en tenant compte de tous ces appels, en étant très sensible au devenir de la nation surtout dans le cadre de l’éducation, que nous avons décidé aujourd’hui, au cours de cette assemblée, de surseoir au mot d’ordre de grève jusqu’à l’ouverture des classes. Si nous n’avons pas une réponse satisfaisante avec le nouveau gouvernement, à l’ouverture, nous allons déclencher une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national dans le secteur de l’éducation», a expliqué Aboubacar Soumah.
Il reste à savoir si le gouvernement de Kassory Fofana parviendra à saisir cette opportunité qui lui est offerte par le SLECG.
Alhassane Fofana