Ce vendredi, 1er juin 2018, le nouveau ministre en charge de la Communication, Amara Somparé, a effectué une visite de terrain dans les locaux de la RTG Boulbinet, du quotidien national Horoya. Objectif, toucher du doigt les réalités que vivent ces médias publics d’informations générales.
Au terme de cette tournée, le ministre de la Communication a accordé une interview au reporter de mosaiqueguinee.com. Au cours de cet entretien, Amara Somparé s’est exprimé sur entre autres, les conditions dans lesquelles il a trouvé la RTG Boulbinet, mais aussi de sa prochaine collaboration avec la presse guinéenne.
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Mosaiqueguinee.com : Après cette visite de terrain, comment avez-vous trouvé les installations de la RTG Boulbinet ?
La visite d’aujourd’hui m’inspire beaucoup de tristesse, parce que lorsqu’on a connu les bâtiments de la RTG Boulbinet, à l’époque, ils étaient vraiment au top de leur efficacité et de leur popularité. Les voir dans cet état de désolation aujourd’hui, vraiment me donne un sentiment de frustration parce que c’est inacceptable qu’un média public se retrouve dans un état pareil. Les toilettes sont inutilisables, les bureaux sont complètement dégradés, le personnel est vraiment aux abois. Je pense que ça se passe de commentaire.
Amara Somparé : Que dites-vous de l’état des équipements trouvés sur place ?
Lors de ma prise de fonction, je n’ai pas manqué de préciser que la tâche était immense et complexe, donc je sais très bien que les défis à relever sont nombreux. Cependant, à cœur vaillant rien d’impossible, il suffit tout juste de s’armer de courage, d’écouter les différentes parties prenantes, d’analyser les différentes situations et ensemble, de manière objective et de manière très réfléchie nous allons trouver des solutions idoines pour chaque problème qui a été soulevé. Qu’il soit technique, humain, de fourniture d’équipement ou autres, chacun de ces problèmes à une solution. C’est vrai que le principal besoin qui est là est un besoin matériel, mais je pense qu’avec la collaboration des autres membres du gouvernement, sous la conduite éclairée du Premier Ministre et du Président de la République, nous allons trouver des solutions parce qu’ils sont tous soucieux du bon devenir de la RTG Boulbinet et Koloma.
Quels seront vos rapports avec la presse publique et privée ?
En ce qui concerne la presse publique et privée, le chantier est aussi vaste. Je pense que la priorité réside dans une revue du cadre normatif. Il faut revoir les textes existants, les faire évoluer si cela est nécessaire et il faut les compléter quand cela est indispensable. La liberté de la presse, de s’exprimer, ne peut pas se développer sans le respect de l’ordre public qui lui est corollaire. Donc, il faut que ce cadre normatif soit revu, adapté à notre situation actuelle et il faut que l’on veille à sa bonne application et à son respect par l’ensemble des parties prenantes.
Avez-vous pris contact avec la Haute Autorité de la Communication (HAC) ?
Rencontrer la HAC fait partie de la deuxième phase des visites de terrain que je vais effectuer. Je pensais qu’il était d’abord plus important de venir auprès de mes administrés, notamment la RTG Boulbinet, le journal Horoya, Al Akbar, l’Agence guinéenne de Presse etc.., pour d’abord m’enquérir de leur situation actuelle avant de sortir hors du département et aller rencontrer les collaborateurs avec lesquels je vais devoir gérer ce secteur aussi sensible et stratégique qui est l’information et la communication. Donc je prévois de rencontrer la HAC, et nous allons discuter avec la présidente de toutes ces questions normatives, de tout ce cadre réglementaire parce qu’il est vrai que c’est la HAC qui veille sur le bon comportement des médias dans leur ensemble, mais elle ne peut pas rappeler à l’ordre les médias si le cadre réglementaire sur lequel elle s’appuie ne lui permet pas de faire son boulot de manière pleine et efficace.
Votre mot de la fin
Ce que je peux dire, c’est que la pente est raide, en ce qui concerne les chantiers qui s’ouvrent devant moi et je vais les attaquer les uns après les autres avec beaucoup de courage et de volonté toujours en restant à l’écoute des différents collaborateurs que je rencontrerais sur mon chemin et je pense qu’ensemble, en tout cas, si chacun y met du sien, avec une attitude patriote, citoyenne, respectueuse des valeurs de la République, désireuse du développement économique de ce pays, ensemble nous trouverons des solutions pour redorer le blason de la communication guinéenne.
Je vous remercie !
Interview réalisée par Alhassane Djigué