«Nous n’avons pas des griefs concernant la Francophonie, mais nous avons dit que parce que nous étions d’accord que ces trois entités allaient piloter l’assainissement du fichier électoral, nous n’allons pas accepter que seulement l’OIF assainisse le fichier». C’est du moins de ce que déclarait Cellou Baldé ce mardi dans l’émission Espace Expression.
Le député uninominal Ufdgiste de Labé dénonce une volonté soutenue par le pouvoir, d’exclure l’Union Européenne et le système des nations-Unis, qui, selon lui, devaient participer à l’audit du fichier électoral pour la tenue des prochaines élections législatives prochaines.
« Nous avion demandé à la CENI de faire des propositions, ça été fait. Les trois groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et le comité de suivi (de l’accord du 12 octobre Ndlr) se sont retrouvés avec la CENI pour proposer d’aller rapidement à l’audit du fichier électoral sur la base de procédures accélérées qui permettraient de recruter des experts internationaux avec les trois partenaires techniques et financiers qui sont l’OIF, l’Union Européenne et le système des nations-Unis», a-t-il rappelé dans l’émission. .
Et de poursuivre ses explications : « les trois groupes parlementaires ont souscrit à cela. Et finalement nous avons été surpris d’entendre que c’est seulement l’OIF qui doit assainir le fichier électoral. Parce que le pouvoir, au haut niveau, décide que c’est seulement l’OIF qui va assainir le fichier électoral».
Même son de cloche chez l’Union des Forces Républicaines (UFR). «Dans la situation actuelle, il y a manque de confiance au niveau de la classe politique guinéenne. Il est important pour rassurer tout le monde que les institutions qui contribuent à financer les élections en République de Guinée participent à tout le processus d’organisation de ces élections. A notre avis, l’OIF seule ne peut pas continuer à organiser les élections en Guinée», affirme le député Saikou Yaya Barrry, membre du bureau politique de l’UFR.
Par ailleurs, rappelant l’implication de l’OIF dans le processus électoral de 2010 en Guinée, le député déclare : «Il est question que l’institution se rassure que les personnes qu’ils envoient en République de Guinée pour accompagner les élections, soient des personnes crédibles, et que ça ne soit pas des partisans » insiste-t-il.
Saidou Barry