Oyé Guilavogui, qui a refusé d’aller au ministère de l’Elevage, a été nommé ministre d’Etat ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts. Cet acte du Chef de l’Etat, ne cesse de susciter de l’indignation au sein de l’opinion publique. Pour l’UGDD, parti de Feu Ghandi Tounkara, ce n’est ni moins ni plus qu’une « prosternation de la République au chevet de Oyé ». C’est du moins ce que tente d’expliquer le Secrétaire Général du parti, Nestor Kagbadouno, dans une interview accordée à notre rédaction. Avec lui, nous avons aussi parlé du Premier ministre, Kassory Fofana, qui est déjà sur le front de la promotion du dialogue social.
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Que pensez-vous de cette nouvelle nomination de Oyé Guilavogui ?
C’est avec un coeur meurtri que j’ai appris cette humiliation qui a été infligée à notre nation. Pour moi, le Président de la République doit incarner les valeurs cardinales auxquelles s’attache notre République. Il incarne l’autorité de l’Etat. Pour moi, cette nomination révèle deux caractéristiques de la gouvernance de M. Alpha CONDE.
L’une démontre le laxisme dont fait preuve le Président Alpha CONDE dans la gestion de notre pays. Par cette nomination honteuse, M. Alpha CONDE a mis toute la République à genoux pour soudoyer un cadre incompétent afin de satisfaire ses caprices.
En vérité, la gouvernance de l’administration publique guinéenne sous la direction de M. Alpha CONDE est semblable à un plat d’ignominie politique qui est sans cesse servi au peuple de Guinée.
L’autre caractéristique que révèle cette décision est le marchandage politique auquel se livrent plusieurs cadres de l’administration publique guinéenne qui n’ont ni foi ni morale. Ils n’oeuvrent que pour leur enrichissement illicite.
Quelle est la position de votre parti par rapport à la série de rencontres entre le nouveau Premier Ministre et les partis politiques de l’opposition ?
L’UGDD est un parti pacifiste. A ce titre, nous faisons de la promotion d’un climat politique notre cheval de bataille. A ce titre, le dialogue est lune des pièces maîtresses de toute construction démocratique. Donc, nous saluons l’initiative du nouveau Premier Ministre qui se bat pour la promotion du dialogue entre l’opposition et les pouvoirs publics.
Cependant, le dialogue doit être utilisé comme un moyen supplétif pour remédier aux insuffisances de la loi. Il faut tout de même préciser que nous jugerons le Premier par ses actes en termes des résultats que produira son gouvernement.
Thierno Amadou M’Bonet Camara