En meeting au siège de son parti sis au quartier Camayenne, commune Dixinn, ce samedi 23 juin 2018, le président du parti de l’unité et du progrès (PUP), Fodé Bangoura, devant plusieurs journalistes de la presse privée, a évoqué le cas de la commission électorale nationale indépendante (CENI), et aussi la nomination de Dr Ibrahima Kassory Fofana, au poste de Premier Ministre.
S’agissant de la CENI, l’ancien proche d’Alpha Condé, accuse l’Institution chargée d’organiser les élections, d’avoir triché le PUP, pendant les élections communales du 04 février dernier.
« Lors des élections communales, la CENI, a massacré notre logo, nos militants ne l’on pas reconnu, nous avons protesté, ils nous ont dit que le tirage est déjà fait. Nous avions décidé, malgré tout, d’aller aux élections, nous avons été volé, triché et nous sommes en train de voir qu’on est en train de bipolariser ou faire de la Guinée en 3 partis. Les conseillers ne sont pas élus, les résultats n’ont pas été le reflet de la volonté de la population », s’insurge le président du PUP.
Quant à la nomination de l’ancien ministre de l’Economie sous feu Lansana Conté, à la tête de la primature, Fodé Bangoura laisse entendre qu’il jugera Kassory à travers sur ses actes.
« Ils ont formé un nouveau gouvernement, le Premier Ministre a fait une tournée, il est venu à notre siège, il nous a demandé de déposer un mémo, ce mémorandum lui sera déposé et nous allons le juger aux actes, nous n’avons pas de problème avec Kassory, mais avec le système », a déclaré l’actuel président du PUP.
Evoquant par ailleurs la possibilité que le PUP fonde dans un autre parti politique, Fodé Bangoura, indique sans tâtonner que personne n’ose lui demander ça.
« Personne n’ose me dire ça parce que je ne le ferais jamais. Ce parti ne m’appartient pas, je suis le président du parti mais pas le parti, il est à ces hommes et à ces femmes qui sont ici et ceux qui ne sont pas là. Je ne serai pas le 1er à diluer ce parti dans un autre parti, il reste le PUP et il est là pour conquérir le pouvoir », a-t-il dit.
Alhassane Djigué