Ce mercredi 13 juin, l’humanité célèbre la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme.
C’est dans ce cadre que ce matin, la salle du 28 septembre du palais du peuple, a servi de cadre à l’ouverture de l’atelier d’appropriation et de validation de l’avant-projet de loi portant protection et promotion des droits des personnes atteintes d’albinisme en Guinée.
Une initiative de docteur Morlaye Camara, président fondateur de FONDA S.I.A, Fondation pour le Secours et l’Intégration Sociale des Albinos.
Une fondation qui a travaillé durant plusieurs mois, à Conakry et à Kindia pour fournir un document juridique qui contient 33 articles.
« L’albinisme n’est pas un handicap, il faut que nous demandions à l’Etat de trouver un plan légal de protection des enfants albinos. Il y a des enfants albinos qui sont abandonnées dans les rues, qui font la mendicité sous le soleil qui affecte la santé de ces enfants, c’est l’Etat qui doit changer la situation et rendre utiles les albinos de Guinée », affirme docteur Morlaye Camara, avant d’ajouter : « Ce document va permettre de prendre des dispositions contre la violation de leurs droits. Aujourd’hui en Guinée, il y a des personnes qui pensent que l’Albinos ne meurt pas, il disparait. Un albinos est décédé dans un village le matin, il n’a été enterré qu’au soir parce que les villageois tentaient de venir voir son corps, pour croire à sa mort », narre-il cette anecdote dans une vive émotion.
Au cours de cet atelier, des articles sont vulgarisés par une projection devant les participants, pour analyser le contenu du document qui suscite de l’espoir chez 665 jeunes et femmes membres de la Confédération Nationale des Albinos de Guinée.
Cet avant-projet de loi qui s’articule sur la protection et la promotion de leurs droits, est soutenu par le Commissariat des Nations-Unis aux Droits de l’homme, OSIWA Guinée, l’INIDH et le ministère de l’Action Sociale, de la Promotion féminine et de l’enfance.
Après validation de cet avant-projet de loi, le document sera soumis dans les prochains jours au ministère de l’Action Sociale, de la Promotion féminine et de l’enfance, pour analyse, avant son adoption à l’assemblée nationale.
A rappeler que l’albinisme est souvent mal compris dans le monde, les personnes atteintes sont régulièrement victimes de discrimination.
Saidou Barry