En mission de travail dans la capitale guinéenne depuis le 09 juin, une mission du Réseau des Structures Electorales de l’Afrique de l’Ouest (RESAO), a été reçue mardi 12 juin 2018, par des représentants de partis de l’opposition. C’était dans la salle de réunion du groupe parlementaire Libéral Démocrate au palais du peuple.
Aliou Condé, député de l’UFDG, rappelle que le RESAO avait produit un rapport au lendemain des élections présidentielles de 2015. Ledit document, accompagné de recommandations, avait été fourni aux acteurs politiques.
«Ils (les missionnaires du RESAO Ndlr) étaient venus voir avec nous où en est on par rapport aux recommandations qui ont été faites. Donc, ça été une occasion de débattre un peu des insuffisances qu’on avait eues en 2015 et les problèmes qui ont été suffisamment mis en exergue pour voir donc s’il y a eu vraiment des solutions», a confié le député de l’UFDG.
Selon Aliou Condé, au cours de cette rencontre, la question de la CENI a été soulevée par les visiteurs, comme d’ailleurs c’est le cas avec toutes les missions d’observation. Là aussi, regrette l’opposant, jusqu’à présent, il n’y a ni projet ni une proposition de loi sur la CENI pour dire si cette loi va être adoptée ou pas.
«Or, les élections sont prévues au premier trimestre de 2019. Et jusqu’à présent, le fichier, on n’a pas encore bougé, pas de réunion, rien», a-t-il déploré.
Pour le vice-président du RESAO, Emanuel Tiando, les difficultés constatées n’empechent pas l’avancée du processus.
«Il y a cette volonté de la part des acteurs politiques de faire en sorte que ces recommandations puissent être effectivement mises en œuvre. Evidemment, ce n’est pas du jour au lendemain que tout ça va se faire, mais c’est déjà heureux que cet engagement ait été pris, il s’agit maintenant pour tous les acteurs, de s’asseoir ensemble. Nous n’avons pas de leçon, d’injonction à donner à qui que ce soit, nous accompagnons tout simplement cette volonté et nous serons toujours attentifs à la manière dont ces choses sont conduites toujours dans le respect des commissions électorales, des acteurs politiques parce que chacun de nous appartient à un pays qui connait aussi des difficultés mais ensemble nous pouvons réussir», dira Emanuel Tiando.
A préciser que cette délégation avait déjà été reçue par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Alhassane Djigué