Dans la foulée de la célébration de la fête de Ramadan, vendredi, ceux qui suivent la presse locale ont pu assister à une sorte de d’affrontement verbal entre le Chef de l’Etat et le chef de file de l’opposition. Si nous sommes musulmans, a lancé le Président Condé, nous devons éviter de casser les biens des autres, de faire tuer les gens. La paix, disait à son tour Cellou Dalein Diallo, n’est pas l’acceptation de la fraude électorale.
Nous avons fait réagir le PEDN de Lansana Kouyaté, dont le porte-parole, n’a pas manqué de mots pour dire ce qu’il en pense. Pour lui, il faut passer aux urgences pour éviter un «embouteillage électoral».
«On ne sait pas dans quel élan ils (Alpha Condé et Cellou Dalein, ndlr) rentrent avec ce jeu de verbe. Ce que nous savons, c’est qu’il y a nécessité de mettre en place rapidement les exécutifs dans les différentes communes, c’est une nécessité véritablement impérieuse, et il faut le faire», réagit Faya François Bourouno.
Plus loin, il rappelle l’autre urgence liée à l’organisation des élections législatives avant la fin de l’année 2018. «C’est aussi un enjeu véritablement impérieux, il faut aller vers ça. Parce que si nous laissons le mandat de l’Assemblée expirer sans organiser les élections, le pays risque encore de tomber dans un déséquilibre Institutionnel, dans une instabilité institutionnelle qui n’arrangeront pas la construction et la consolidation de notre démocratie», dit-il.
Donc, conclut François Bourouno, ce n’est pas ces jeux de mots qui intéressent le PEDN, il faut des actions concrètes pour éviter l’embouteillage électoral.
Alhassane Djigué