C’est une déclaration faite ce samedi 30 juin au siège de l’Union Des Forces Démocratiques de Guinée, lors de l’assemblée générale ordinaire présidée par Fodé Oussou Fofana, vice-président du parti, par ailleurs président du groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates.
Devant des militants moins nombreux et quelques responsables du parti, Fodé Oussou Fofana invite le président de l’UFR, Sidya Touré, à quitter Alpha Condé le communiste pour rejoindre les rangs de l’opposition.
«Si M. Sidya Touré veut aider le peuple de Guinée, s’il veut mettre à la disposition du peuple de Guinée son expérience, il ne peut faire ça que dans l’opposition. Il ne peut pas le faire en restant avec le communiste. Un libéral et un communiste ne s’entendent jamais, ils ne lisent pas de la même façon, ils n’ont pas les mêmes façons de comprendre. La place de M. Sidya Touré, à mon humble avis, c’est à coté de ses homologues libéraux. Sidya Touré ne doit pas perdre son temps derrière un communiste, Alpha Condé est un communiste» a-t-il lancé.
Continuant son discours, il aborde la récente rencontre du président Ougandais avec Alpha Condé, et s’interroge : « Alpha Condé laisse certains présidents pour recevoir le président Ougandais. Est-ce que le président ougandais n’est pas venu dire à M. Alpha Condé il faut continuer, je te soutiens et certainement tu auras le troisième mandat ? »
«La Guinée n’est pas l’Ouganda, nous attendons M. Alpha Condé de déclarer qu’il veut un troisième mandat. J’espère que personne n’osera. Ni ministre ni gouverneur ni préfet ni militants, d’ouvrir la bouche pour parler de troisième mandat», a-t-il mentionné.
A ajouter que lors de cette même assemblée générale, la présidente des femmes de l’opposition, Maimouna Bah, a annoncé la tenue d’une réunion lundi prochain, pour envisager une manifestation qui dénoncera la non satisfaction de leur revendication par, dit-elle, le ministre de la justice Cheick Sacko.
Une lecture du saint coran est aussi envisagée par le parti, pour la mémoire de ses militants, dit-on, tombés sous les balles lors des manifestations.
Mamadou Saidou Barry