Comme annoncé précédemment par Mosaiqueguinee.com, des greffiers sont en grève à partir de ce vendredi 08 juin 2018 sur toute l’étendue du territoire national.
Ils réclament l’application de leur statut particulier signé depuis août 2016 par le Président de la République Alpha Condé.
C’est après une concertation ce vendredi, 08 juin 2018, entre les greffiers des différents tribunaux dans la salle d’audience du TPI de Mafanco que l’unanimité s’est dégagée en faveur du déclenchement de cette grève.
« Nous sommes déjà en grève. Nous réclamons l’ application du statut particulier des greffiers de Guinée que le Président de la République a bien voulu signer depuis le 03 août 2016. Un statut dans lequel nous avons des avantages qui sont accordés à savoir : les primes de fonction, de transport, de logements mais surtout d’audience », a déclaré le porte-parole des greffiers, Mamadou Dian Baldé
Malgré les multiples tentatives de négociation avec les autorités en charge de la justice et la Primature, qui leur demandent de surseoir à leur mot d’ordre de grève sans aucune garantie, disent-ils, ces greffiers se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leur combat.
« A la Primature, ils nous ont invités à suspendre notre mot d’ordre de grève. Mais nous avons posé la condition d’ avoir au moins un protocole d’accord signé par le ministre. Le ministre n’a pas voulu signer cet protocole d’ accord. Puisse que nous n’avons pas eu de garantie suffisante pour lever le mot d’ordre, nous sommes partis en grève. Mais c’est pas de notre volonté d’aller en grève, il faut quelque chose qui garantisse nos intérêt. Parce que par le passé, il y a eu des promesses verbales qui n’ont jamais été tenues »,a affirmé Mamadou Dian Baldé.
Cette grève déclenchée par ces greffiers pourrait donc paralyser l’appareil judiciaire.
Aissata Barry