Dans un décret lu à la télévision nationale le dimanche 03 Juin 2018, le président de la République, Pr Alpha Condé, a nommé Oye Guilavogui, ministre d’Etat de l’environnement, des eaux et forêts.
Depuis, les voix se lèvent pour dénoncer cet acte du chef de l’Etat.
Rencontré dans la soirée de ce lundi 04 juin 2018, le coordinateur général du RAJ-Gui (Réseau Afrique Jeunesse de Guinée), le docteur Sékou Doré, n’a pas manqué de mots pour dénoncer cette nomination, qui selon lui, prouve à suffisance la faiblesse de l’autorité de l’Etat.
« C’est avec un cœur plein de regret et une surprise désagréable que nous avons appris, nous entant que acteurs de la société civile, la nomination de Oye Guilovogui à la tête du département de l’environnement des eaux et forêts. Cette nomination dénote combien de fois l’autorité de l’Etat s’est affaissée dans notre pays. Même si le président a le pouvoir discrétionnaire de nommer qui il veut, mais ce pouvoir doit refléter comme il l’a promis, les personnes qui sont proches du peuple, qui sont à l’écoute du peuple. Oye Guilavogui, a refusé de servir au ministère de l’élevage, pourquoi il a refusé ce poste ? Oye n’est pas le seul guinéen » s’est offusqué Sékou Doré.
Par ailleurs, le RAJ-Gui, a par la voix de son coordinateur général, invité le chef de l’Etat de tenir compte des personnes qui pourront répondre aux préoccupations du peuple avant de procéder à des nominations.
« Le chef de l’Etat doit savoir qu’il est le président de tous les Guinéens. Ce n’est pas une personne qui lui a donné le pouvoir, ni une ethnie. C’est le peuple de Guinée qui l’a élu. Ce qui veut dire, qu’il doit pouvoir écouter ce peuple. Au-delà, le président de la République doit comprendre qu’il a promis un gouvernement qui sera à l’écoute du peuple. Pour cela, nous lui conseillons d’annuler, de rectifier le plus vite que possible ce décret en nommant un ministre qui va pouvoir s’occuper des besoins du peuple. », a plaidé cet activiste de la société civile.
À rappeler que Oye Guilavogui aurait refusé le département de l’élevage, avant d’être nommé ministre de l’environnement des eaux et forêts en remplacement de Roger Patrick Millimouno qui occupe désormais le département de l’élevage.
Alpha Amadou Bouka Barry