Depuis la désignation du trio USA-Canada-Mexique pour l’organisation de la coupe du monde 2026, le président de la Fédération Guinéenne de Football est au centre de toutes les discussions à Conakry et sur les réseaux sociaux. Reproché d’avoir voté pour les américains au détriment du Maroc, Antonio Souaré accuse le système de vote mis en place et dit avoir plutôt choisi le Maroc.
Si beaucoup ont du mal à croire à cet argument, d’autres comprennent et apportent même des exemples qu’ils ont vécus. C’est le cas de l’actuel président de la Fédération Guinéenne de Handball. Lui qui a participé à trois votes électroniques au Qatar, en Russie et en Turquie dont les résultats ont été invalidés pour défaillances.
« La première expérience, c’était à Qatar avec toute la technologie dans ce pays. C’était le congrès électif de la fédération internationale de handball en 2014. Quand nous avons fait le vote, il y a eu un grand cri parce que personne ne s’est retrouvé dans les résultats. Il a fallu annuler le vote électronique pour prendre des scrutateurs et faire le vote manuel. On peut interroger les autres pays qui ont assisté», témoigne Mamadouba Paye Camara.
Pour la deuxième fois, poursuit-il, c’était à en Russie lors du congrès de travail de l’IHF (Fédération internationale de handball) en 2016. Là, il était question de choisir le pays qui allait abriter le congrès de 2018.
«L’Egypte a eu 45 voix alors que l’Afrique qui soutenait la candidature égyptienne faisait 54 pays. Il y a eu un grand cri dans la salle. Quand on a procédé au vote manuel, l’Egypte est partie jusqu’à 75 voix », ajoute le président de la fédération guinéenne de handball.
Cette année, la même chose s’est répété lors de la rencontre de travail de la fédération internationale de handball en Turquie, dans le vote pour élire le premier vice-président.
Avec le vote é&électronique, nous explique Mamadouba Paye Camara, le candidat espagnol a battu le français. Après contestations dans la salle, les congressistes ont repris le vote et l’ont fait cette fois-ci manuellement. La victoire a vite changé de camp.
A noter que la fédération internationale de handball dont parle Mamadouba Paye Camara dans ce témoignage comprend au moins 180 pays.
«Je ne suis pas en train de défendre M. Souaré parce qu’il est président de la Féguifoot. D’ailleurs, je n’ai pas l’habitude de parler de ce qui se passe dans les autres fédérations. Je parle parce que moi-même j’ai vécu des expériences comme ça. L’homme que je connais, ne peux pas faire un choix au détriment de son pays», conclut le président de la fédération guinéenne de handball.
Thierno Amadou M’Bonet Camara