A l’occasion de cette deuxième journée de grève déclenchée mercredi, 04 juillet 2018, par l’intersyndicale CNTG/USTG, tous les véhicules de transports en provenance ou à destination de Conakry, sont arraisonnés à Mamou par le syndicat des transporteurs.
Des chauffeurs détachés à cet effet, érigent depuis le matin des barricades au niveau des grandes artères de la ville.
« Cette grève est pour tout le monde. Pas seulement pour les chauffeurs de Mamou. Nous ne sommes pas contre les voitures personnelles mais aucun taxi ne passera ici avec des passagers », lance un chauffeur trouvé à la sortie de Mamou, sur la route de Conakry.
Plus d’une cinquantaine de véhicules de transport, y compris des gros bus et des camions, sont saisis par les équipes de patrouilles, et conduits à la gare routière de Mamou. Les chauffeurs et leurs passagers sont bloqués sur place depuis le matin.
« Ce sont des véhicules qui ont chargé nuitamment dans les gares routières de Conakry. Comme ils ont fait exprès de saboter la grève, nous aussi nous allons saboter leur voyage. Ces véhicules vont rester ici peut-être jusqu’au soir ou jusqu’à demain matin », a laissé entendre le secrétaire général de la CNTG de Mamou, qui précise que la décision vient de Conakry.
Du côté des motos-taxis, des responsables syndicaux de cette corporation, eux aussi, procèdent à des patrouilles à travers la ville.
Les motos saisies sont déposées au bureau du syndicat. Les contrevenants sont soumis à une pénalité avant de récupérer leurs motos.
Au niveau du commerce, les trois grands marchés de la ville, sont restés quasiment fermés ce jeudi. Les banques ont fait le service minimum, et les sociétés téléphoniques sont toutes fermées.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com